Après l'échéance des OMD en 2015- Ban Ki-moon : «Le sida restera un défi mondial urgent de santé»

Publié par Dknews le 07-06-2014, 17h30 | 21

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a prévenu vendredi que le le sida serait encore un défi mondial urgent de santé et de développement après l'échéance, en 2015, des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) dont la lutte contre cette maladie est une des principales cibles.

Lors de la réunion annuelle pour évaluer les progrès réalisés dans la lutte contre le VIH/Sida par l'Assemblée générale de l'ONU, M. Ban Ki-moon a estimé que l'action mondiale contre cette maladie avait atteint une phase importante à l'approche de la date butoir de 2015.

Selon lui, si le monde a une occasion historique de jeter les bases pour éliminer l'épidémie de sida, le succès n'est, toutefois, pas garanti. Tout en étant encourageants, les nouveaux développements et les tendances mondiales générales masquent le fait qu'un trop grand nombre de personnes infectées et affectées par le VIH sont laissées pour compte, a expliqué M. Ban. Dans plusieurs pays, le traitement antirétroviral, qui est d'une importance vitale, n'atteint qu'une fraction des personnes éligibles dans le monde, a-t-il souligné en précisant que seule une personne environ sur trois éligibles au traitement en bénéficiait.

Bien trop souvent, la discrimination, la criminalisation et les pratiques répressives limitent une action efficace contre le VIH en faveur des personnes qui en ont le plus besoin, surtout les populations les plus exposées au risque d'infection, a-t-il déploré.En outre, la lutte contre le sida ne répond pas aux besoins des jeunes, a rappelé le Secrétaire général qui a constaté que les enfants étaient deux fois moins susceptibles que les adultes de bénéficier du traitement antirétroviral en cas de besoin.

Même si les décès liés au sida sont en baisse dans l'ensemble, la mortalité due au VIH chez les adolescents a augmenté de 50% depuis 2005. En Afrique subsaharienne, les taux d'infection demeurent substantiellement plus élevés chez les filles que chez les garçons de même âge.

Pour sa part, le président de l'Assemblée générale des Nations Unies, John Ashe, a estimé que la solidarité au niveau mondial et les efforts conjoints de la communauté internationale avaient permis d'obtenir des gains significatifs contre la pandémie et conduit à une opportunité historique de poser les fondations de l'élimination du Sida.

Toutefois, a-t-il relevé, il reste un défi mondial à relever après l'échéance de 2015 et un engagement continu sera nécessaire pour mettre fin à ce fléau. «Il ne faudrait pas sous-estimer les progrès accomplis, notamment dans le domaine des traitements antirétroviraux, dont bénéficient 10 millions de personnes dans les pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire», a-t-il poursuivi.

C'est pourquoi il a appelé à l'accélération des efforts pour venir en aide aux groupes les plus vulnérables, en tirant parti des actions pour promouvoir l'égalité entre les sexes et mettre fin à la discrimination et à la stigmatisation, que ce soit dans la législation ou dans les pratiques. Dans ce sillage, il a préconisé d'intégrer la lutte contre le VIH/sida aux priorités du Programme de développement pour l'après-2015 qui prendra le relais des OMD.