Le ministre de la Santé l’a annoncé hier à Setif : «Le Centre anticancéreux recevra le 1er malade avant la fin du mois de juin»

Publié par Azzedine Tiouri le 07-06-2014, 19h17 | 258

Lors de sa visite d’inspection et de travail effectuée, hier, à  Sétif, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Abdelmalek Boudiaf n’a pas manqué de souligner ‘’que la wilaya possède beaucoup d’opportunités et d’atouts pour devenir un pôle médical d’importance et d’excellence’’. 

En visitant les différentes composantes du Centre anticancéreux, récemment inauguré, le premier responsable de la santé du pays, accompagné du wali et du P/APW adjoint, a beaucoup insisté pour que  cette nouvelle infrastructure constitue un modèle du genre pour aller toujours de l’avant. ‘’Vous occupez le terrain tous ensemble, a-t-il dit, la formation doit être continue. Ma première préoccupation c’est les centres anticancéreux, comme ceux de Constantine et de Annaba qui vont dé-sengorger ceux d’Alger, d’Oran et de Ouargla.

J’ai dit d’ouvrir ceux de Batna et de Sétif, ils sont ouverts, avant la fin de l’année Annaba, Tizi Ouzou, Tlemcen, ils doivent ouvrir, coûte que coûte. Je suis le ministre de la Santé, mais aussi le chef de projet de ces centres. Je serai l’homme le plus heureux lorsque vous me direz qu’on a reçu le premier malade pour le traiter’’.

Concernant les équipements du CAC, notamment les accélérateurs au nombre de trois, ils seront fonctionnels, et avant la fin du mois de juin, le premier malade bénéficiera d’une séance de radiothérapie à Sétif. D’ici la fin de l’année, le centre recevra jusqu’à 240 malades par jour pour la radiothérapie.  Le CAC a couté plus de 423 milliards de centimes. Le ministre de la Santé a exigé une formation continue des physiciens et des radiothérapeutes et de procéder à la régularisation du personnel. 
A Dar Sabr ...

A Dar Sabr, jouxtant le CAC, un gîte et une maison d’accueil des parents et des patients, réalisée complètement par des bienfaiteurs et des bénévoles, une première en Algérie, le ministre, après avoir visité l’ensemble des locaux s’est montré très satisfait devant une telle réalisation et une telle architecture réalisé grâce aux dons des citoyens. Sa capacité d’accueil est de 60 lits en plus de la restauration et de toutes les commodités digne d’un grand hôtel avec étoile.

Au niveau de l’hôpital mère-enfant, le ministre s’est enquis de la gestion de cette nouvelle structure, récemment opérationnelle. Les problèmes rencontrés sont énormes comme celui du manque de personnel médical et paramédical. Cet hôpital ne compte pour l’instant que 70 sages-femmes au lieu d’une centaine. Cela représente une sage-femme pour dix femmes. Elles arrivent à faire jusqu’à 65 accouchements par jour, sans compter les évacuations des wilayas limitrophes. 

L’encadrement médical ne compte que deux gynécologues avec parfois jusqu’à une quinzaine de césariennes par jour. Le tout avec deux chambres d’accouchement et quatre tables. Le plus aberrant, c’est que les salles d’accouchement sont situées au premier étage au lieu du rez-de-chaussée, un paradoxe. En réponse au manque de personnel, le ministre a annoncé le recrutement et la création très prochainement de 6 500 postes de paramédicaux et ATS après concours. 

L’hôte de Sétif s’est rendu par la suite au Centre hospitalo-universitaire Saâdna-Abdenour de Sétif où il a visité le pavillon des urgences médicales et chirurgicales ainsi que le nouveau service neurovasculaire, relevant de la neurologie. Cette nouvelle unité, récemment créée soulagera les malades, notamment après des accidents cardiovasculaires (AVC) qui ne recevaient pas des soins adéquats ou étaient dirigés sur le CHU de Constantine ou d’Alger. Le CHU de Sétif de 850 lits et 19 services, est une ancienne infrastructure médicale créée au temps du colonialisme dans les années 1930 et ne répond plus aux besoins et aux exigences de plus cinq wilayas environnantes. La construction d’un second CHU est devenue plus qu’impérative.

A El Eulma, M. Boudiaf a procédé à la pose de la première pierre de la construction d’un nouvel hôpital de 240 lits sur une superficie de 26 300 m2. Il sera réalisé dans 36 mois avec un coût global de 350 milliards de centimes, sans compter les équipements. Une fois achevé, il emploiera 500 personnes à titre permanent. Son impact, c’est l’amélioration de la couverture sanitaire avec une meilleure prise en charge des malades. Il englobera pratiquement tous les services de médecine.

A Ras El Ma, dans la daïra de Guidjel, la délégation ministérielle s’est rendu à l’hôpital de rééducation fonctionnelle, d’une capacité de 240 lits et unique en son genre dans tout le pays. Le ministre a achevé sa visite en présidant une séance de travail avec l’ensemble des cadres de son secteur et des directeurs d’hôpitaux de la wilaya de Sétif.