La charte pour la paix a besoin d’un second souffle

Publié par R. Rachedi le 07-06-2014, 19h44 | 35

95% des dispositions comprises dans la Charte pour la paix et la réconciliation nationale ont d’ores et déjà été appliqués par l’Etat. Adoptée par référendum le 29 septembre 2005, la Charte pour la paix a permis à plus de 9 000 personnes de se repentir et de profiter des dispositions de la réconciliation nationale sans oublier l’indemnisation de 12 000 familles de terroristes abattus et 7 000 autres familles de disparus. «Au total, c’est plus de 15 000 personnes qui ont bénéficié des dispositions de la loi de la concorde civile et de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale», a souligné hier maître Azzi.  

Toutefois, d’après M. Azzi, à chaque période ses dispositions. «L’application en 1999 de la loi dite de la concorde civile, répondait à des conditions, politiques et sécuritaires, différentes à celles qui ont encouragé l’adoption en 2005 de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale.

Aujourd’hui encore, la situation sécuritaire ne cesse d’évoluer et de manière effrénée, notamment au niveau de nos frontières, ce qui impose d’après notre expérience l’enrichissement de ces deux dispositifs avec une nouvelle loi qui viendrait renforcer les deux précédentes et qui pourrait être baptisée amnistie générale», a ajouté M. Azzi.

«La Charte pour la paix et la réconciliation nationale a besoin d’un second souffle. L’Algérie entre dans une phase historique qui incombe la prise de décisions fortes et courageuses. Si elle venait à être adoptée, l’amnistie générale serait une loi complémentaire qui n’exclurait aucun individu sauf éventuellement les personnes qui ne désireraient pas en bénéficier», a souligné M. Azzi.