
En voici les tendances:
PETROLE: Les prix du pétrole ont un peu progressé vendredi en dépit de la publication de données indiquant que la croissance de la Chine était au plus bas en près de 30 ans.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars s'est établi à 64,85 dollars à Londres, en hausse de 0,4% ou 23 cents.
A New York, le baril américain de WTI pour février a grappillé 0,03% ou 2 cents à 58,54 dollars.
La croissance chinoise pour 2019 a atteint 6,1% , selon le Bureau national des statistiques (BNS).
Il s'agit du rythme le plus faible en près de trois décennies et d'un fort recul par rapport à 2018, où la croissance s'était affichée à 6,6%.
«Cette nouvelle a contrebalancé l'optimisme ayant suivi l'accord de phase un (entre la Chine et les Etats-Unis, NDLR) signé mercredi», a indiqué Balint Balazs, analyste dans une note.
«La deuxième économie mondiale a connu des problèmes en raison des tarifs douaniers américains, mais aussi en raison d'une baisse des dépenses intérieures de consommation», a poursuivi l'expert.
Le Brent a cédé 0,2%, et le WTI a lâché 0,85%, la semaine ayant été marquée par la signature, mercredi, d'un accord commercial préliminaire entre Washington et Pékin et, moins de 24 heures plus tard, par la ratification aux Etats-Unis du nouvel accord de libre-échange nord-américain.
CEREALES: Les cours du maïs cotés à Chicago se sont nettement redressés vendredi après trois séances de repli, les investisseurs ayant manifesté plus tôt dans la semaine leur scepticisme sur l'accord commercial préliminaire entre la Chine et les Etats-Unis.
Le blé et le soja sont aussi montés.
«On observe un important rebond technique.
Les contrats à terme de maïs ont baissé bien plus que ce qui était justifié hier et ils effacent une partie de leur perte aujourd'hui», a commenté Brian Hoops, analyste.
«Cela a tiré vers le haut le blé et le soja», ajoute l'expert.
Les termes de l'accord signé entre Washington et Pékin, n'avaient pas entièrement convaincu les acteurs du marché.
Selon le texte, la Chine s'est engagée à acheter au cours des deux prochaines années pour 32 milliards de dollars de produits agricoles de plus qu'en 2017 (24 milliards de dollars).
Plusieurs analystes avaient estimé que ce montant était peu réaliste.
Les prix du maïs ont également été portés vendredi par les prévisions météorologiques en Argentine.
Du côté du soja, des pluies annoncées au Brésil pourraient améliorer l'humidité des sols dans le nord du pays, mais également retarder les récoltes de l'oléagineux dans le Mato Grosso et le Goias, indique Mme Murphy.
Le marché agricole sera fermé lundi, jour férié aux Etats-Unis (Martin Luther King Day).
Le boisseau de blé pour livraison en mars, le plus actif, a fini à 5,7050 dollars contre 5,6525 dollars à la précédente clôture (+0,93%).
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, également le plus échangé, a terminé vendredi à 3,8925 dollars contre 3,7500 dollars la veille (+3,66%).
Le boisseau de soja pour livraison en mars, le plus échangé, a terminé à 9,2975 dollars contre 9,2400 dollars jeudi (+0,61%).
METAUX: Le palladium a poursuivi cette semaine son ascension, atteignant de nouveaux records et des niveaux jamais vus pour un métal précieux.
Vendredi, il a ainsi atteint 2.530,60 dollars, soit une augmentation de plus de 9% sur la séance, après avoir déjà dépassé la veille le record de 2008 du platine (2.300 dollars).
La demande est «robuste» tandis que l'offre «reste contrainte» avec une augmentation peu probable à court terme, ont souligné les analystes.
De plus, selon eux, même si la possibilité d'un remplacement par le platine augmente, il ne faut pas s'attendre à la voir se matérialiser avant plusieurs années, et même dans ce cas «la montée en puissance se fera progressivement».
Le platine, qui a souffert ces dernières années, a retrouvé des couleurs et atteint jeudi 1.041,71 dollars l'once, un niveau plus vu depuis septembre 2016.
Cette hausse pourrait provenir d'une contagion de la part du palladium et avoir été alimentée par «des achats spéculatifs, vu que le marché du platine - contrairement à celui du palladium - connait un surplus d'offre», a expliqué Daniel Briesemann, analyste.
Sur le London Platinum and Palladium Market, l'once de palladium valait 2.526,75 dollars vendredi, contre 2.118,71 dollars le vendredi précédent à la clôture.
L'once de platine valait pour sa part 1.017,01 dollars, contre 979,32 dollars à la fin de la semaine dernière.
Quant à l'or, il s'échangeait à 1.554,88 dollars l'once sur le London Bullion Market, contre 1.562,34 dollars le vendredi précédent.
Le cours du cuivre a atteint un plus haut en 8 mois et demi cette semaine, soutenu par les importations chinoises. Le prix du métal rouge a culminé à 6.340,50 dollars la tonne jeudi, un niveau plus vu depuis le 1er mai 2019. «Les importations et exportations chinoises de cuivre pour le mois de décembre ont augmenté de façon significative, plus qu'attendu», a-t-il ajouté. Les douanes ont ainsi indiqué une hausse de 527.000 tonnes des importations de cuivre pour le dernier mois de l'année 2019, «soit 23% de plus sur un an et un plus haut depuis mars 2016», toujours selon l'analyste.
La trêve entre la Chine - grande consommatrice de cuivre - et les Etats-Unis, matérialisée mercredi par un accord commercial, favorise l'optimisme des marchés sur le niveau de la demande.
Sur le London Metal Exchange, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 6.288,00 dollars vendredi, contre 6.198 dollars le vendredi précédent à la clôture.