Histoires populaires adaptées en romans : Réhabiliter le patrimoine pour consolider l’identité algérienne

Publié par DK NEWS le 21-01-2020, 17h18 | 4

«Déterrer» et «réhabiliter» le patrimoine  culturel immatériel par, entre autres, l’adaptation d'histoires populaires  en roman permettra de «consolider l’identité algérienne autour de repères  qui lui sont propres», ont estimé  les animateurs d’une rencontre sur la  poésie populaire organisée lundi à la maison de la culture Mouloud Mammeri  
de Tizi-Ouzou. 
Cette rencontre, animée par les écrivains Amel El Mahdi, Lazhari Labter et  Hacene Halouane et organisée dans le cadre de la 12ème édition du salon  «Djurdjura du livre», a été l’occasion de revenir sur deux des plus belles  et des plus tragiques histoires d’amour dont «Hiziya» de Mohamed Ben  Guittoun et «Guemr Ellil» de Abdellah Ben Kerriou qui raconte l’amour  impossible entre le poète et Fadhma Zaanounia, fille d’un Bachagha à  Laghouat. 
Deux histoires adaptées en roman, l’une par Lazhari Labter dans son roman  «Hiziya princesse d’amour des Zibans» et l’autre par Amel El Mahdi dans son  roman «La belle et le poète».  
«L’adaptation de ces histoires en roman en vu de les transmettre et de les  partager est nécessaire pour la reconstruction de notre personnalité et  pour que nous puissions être fiers de notre +algérianité+ et de notre  patrimoine immatériel», a souligné M. Halouane. Pour Lazhari Labter, le roman et le cinéma «sont les meilleurs moyens de  transmission de cette poésie populaire qui raconte beaucoup de belles  histoires, légendes et événements historiques de notre pays aux jeunes  générations».  
Selon l'écrivain, la poésie populaire du 19ème et du début du 20ème siècle  «est difficile à saisir par les jeunes telle qu’écrite en raison du  vocabulaire qui a changé des images qui renvoient à des choses qui ne font  plus partie de notre environnement aujourd’hui.» De son côté Amel El Mahdi a insisté sur l’importance «d’adapter ces  histoires en romans afin de les partager et de les faire connaître».  Elle a souligné la difficulté d’adapter ces poèmes en romans «qui exigent  de l’écrivain de la vigilance pour ne pas déformer les faits. C’est aussi  une écriture qui bride l’imaginaire du romancier qui ne peut pas donner  libre cours à son imagination pour ne pas s’écarter de l’histoire racontée  dans le poème.» Cette rencontre littéraire a été marquée par l’interprétation de la  chanson «Hiziya» par le chanteur Taleb Tahar qui l’a adapté en Kabyle,  créant de l’émotion parmi l’assistance dont des collégiens du CEM Mouloud  Féraoun.