ONU-Libye L'ONU exhorte les parties libyennes à finaliser un cessez-le-feu «dès que possible»

Publié par DK NEWS le 22-01-2020, 16h25 | 2

Le Conseil de sécurité de  l'ONU a appelé mardi les parties libyennes à finaliser «dès que possible»  un cessez-le-feu afin de permettre une relance du processus politique  visant à mettre un terme au conflit en Libye. 
«Les membres du Conseil de sécurité exhortent les parties libyennes à  s'engager de manière constructive dans la commission militaire conjointe  dite 5+5 afin de conclure un accord de cessez-le-feu dès que possible»,  indique une déclaration publiée à l'issue d'une réunion du Conseil sur les  résultats du sommet tenu dimanche à Berlin. Cette commission, qui représente l'un des acquis du sommet, doit se réunir  prochainement. Elle est formée de cinq officiers issus du camp du maréchal  Khalifa Haftar et de cinq officiers représentant le gouvernement d'union  (GNA) de Fayez al-Sarraj, basé à Tripoli (ouest) et reconnu par l'ONU. Cette commission a pour mission de définir sur le terrain les mécanismes  de mise en oeuvre d'un accord de cessez-le-feu devant succéder à la trêve  observée par les deux parties depuis le 12 janvier. Les membres du Conseil de sécurité se félicitent aussi dans leur  déclaration des résultats de la conférence de Berlin. A l'issue du sommet, les principaux pays concernés par le conflit avaient  promis de ne plus interférer dans les affaires libyennes et de respecter  l'embargo sur les armes imposé depuis 2011 pour la Libye et jusqu'ici  allègrement violé. Le Conseil de sécurité devrait selon des diplomates, commencer à discuter  d'un projet de résolution sur la Libye dans les jours à venir. Lors de la  réunion du Conseil, la Russie notamment a plaidé pour que ce projet soit  concentré sur les résultats du sommet de Berlin sans prévoir à ce stade de  mécanisme de contrôle d'un éventuel accord de cessez-le-feu, selon un  diplomate. 
A l'issue de la réunion du Conseil, le secrétaire général de l'ONU,  Antonio Guterres, qui a rendu compte de la réunion de Berlin, a souligné  qu'il ne «s'agissait que d'un début». «Nous espérons que (la commission  militaire) pourra se réunir pour la première fois mardi», a-t-il dit à des  journalistes. «Il y a encore un long chemin à parcourir. Nous avons une trêve. Une trêve  qui subit des violations mais pas de larges violations, elles sont  localisées jusqu'à présent», a-t-il précisé. L'ambassadeur de l'Afrique du Sud, Jerry Matthews Matjila, a espéré de son  côté que l'Afrique, marginalisée selon lui jusqu'à présent, allait être  associée dans le processus international qui s'engage.