Les opérations du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en Libye sont «gelées temporairement» après la mort mercredi de son délégué dans la ville de Syrte, a annoncé jeudi cette organisation humanitaire.
«Nous avons gelé temporairement notre action et les mouvements de personnel pour évaluer la situation, on ne va pas quitter le pays», a indiqué un porte-parole du CICR, David-Pierre Marquet.
«On ne va certainement pas arrêter notre programme, car beaucoup de personnes en Libye bénéficient de notre aide humanitaire», a-t-il ajouté. Un représentant suisse du Comité international de la Croix-Rouge a été tué mercredi par des hommes armés à Syrte (500 km à l'est de la capitale libyenne Tripoli). Le CICR veut aussi chercher à comprendre la raison de cette attentat.
«La région de Syrte est plutôt calme, ce n'est pas comme Benghazi, et on n'avait eu aucune indication qu'un tel incident pouvait s'y produire», a ajouté le porte-parole. «Nous ne savons pas si le CICR a été visé en tant que tel, nous n'avions reçu aucune menace allant dans ce sens», a-t-il poursuivi.
Les locaux du CICR à Misrata ainsi qu'à Benghazi (est) avaient fait l'objet en 2012 d'attaques qui n'ont toutefois pas fait de victimes. Ces attaques ont été souvent attribuées à des groupes radicaux.
Le CICR a une équipe de 30 expatriés en Libye et 150 employés locaux. Il est présent de manière permanente en Libye depuis 2011.