Les vols ont été suspendus mercredi à l'aéroport international Mitiga à la suite de tirs de roquettes, dernière attaque en date contre ce seul aéroport fonctionnel de la capitale libyenne.
L'aéroport a été la cible de «six roquettes Grad», un acte qui constitue «une menace flagrante» à la sécurité du trafic aérien et une «nouvelle violation du cessez-le-feu», instauré depuis le 12 janvier entre les belligérants, selon le porte-parole des forces du gouvernement d'union (GNA) basé à Tripoli. Le porte-parole, Mohamad Gnounou, a accusé les forces du maréchal Khalifa Haftar de ces tirs. La direction de l'aéroport de Mitiga a annoncé la «suspension des vols jusqu'à nouvel ordre» à cause des «tirs aveugles» contre l'aéroport. Un avion de la compagnie Libyan Airlines, en provenance de Tunis, a dû dévier de sa trajectoire et atterrir à Misrata, 200 kilomètres plus à l'est. Depuis le début le 4 avril d'une offensive des forces du maréchal Khalifa Haftar pour s'emparer de Tripoli, l'aéroport a été à plusieurs reprises la cible de frappes aériennes et de tirs de roquettes lancées par les forces de Khalifa Haffar. Ceux-ci accusent le GNA, reconnu par la communauté internationale, d'utiliser une partie de l'aéroport à des «fins militaires», ce que le GNA dément. Le trafic aérien à Mitiga avait repris mi-décembre après trois mois de suspension.