Le Conseil de sécurité de l'ONU discute d'un projet de résolution réclamant «un cessez-le-feu permanent» en Libye et demandant au secrétaire général des propositions pour sa surveillance incluant «la possibilité de contributions d'organisations régionales», rapportent des correspondants de presse.
Une réunion du Conseil de sécurité sur la Libye est prévue mercredi mais plusieurs diplomates restent dubitatifs sur une adoption dès ce jour-là.
Dans le document rédigé par le Royaume-Uni et faisant toujours l'objet de négociations, le Conseil «endosse» les conclusions du sommet international tenu le 19 janvier à Berlin et «réclame une application totale par tous les Etats membres de l'embargo sur les armes» imposé en 2011. Il «demande à nouveau à tous les Etats membres de ne pas intervenir dans le conflit ou de prendre des mesures qui l'exacerbent». Dimanche, une semaine après le sommet de Berlin, la mission de l'ONU en Libye s'est plainte de «violations flagrantes et persistantes de l'embargo sur les armes» au profit des deux parties malgré les engagements pris en Allemagne.
Le texte discuté au Conseil de sécurité réclame aux belligérants de «s'engager à un cessez-le-feu durable et permanent». Il évoque «une séparation des forces» et des «mesures de confiance» à définir par la commission militaire conjointe en gestation, formée de cinq membres issus du camp Maréchal Khalifa Haftar et de cinq membres représentant le gouvernement d'union (GNA) basé à Tripoli.
«Les contributions d'organisations régionales» à la surveillance d'un cessez-le-feu mentionnées dans le projet de résolution visent implicitement celles qui pourraient être apportées par l'Union européenne et par l'Union africaine.