Palestine: le président de l'APN dénonce depuis Ouagadougou le "Deal du siècle"

Publié par DK NEWS le 31-01-2020, 18h08 | 11

Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Slimane Chenine, a dénoncé jeudi depuis Ouagadougou (Burkina Faso), la teneur du prétendu "Deal du siècle" pour le règlement  du conflit israélo-palestinien, affirmant qu'il ne peut satisfaire le minimum des revendications du peuple palestinien", a indiqué un communiqué de la chambre basse.

Intervenant lors des travaux du 15e conférence de l'Union des Assemblées des Etats membres de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI), M. Chenine a affirmé que le deal annoncé mardi par le président américain, Donald Trump, n'était qu'une version actualisée de thèses défendues par des partis sionistes" ajoutant que ce Deal "ne peut satisfaire le minimum des revendications du peuple palestiniens et de ses droits confisqués" .

"L'occupation sioniste poursuit sa politique de peuplement et d'expansion, au détriment des territoires et des frontières de la Palestine, et poursuit également ses tentatives d'altérer le statut juridique et historique d'El-Qods Al-Charif, profitant ainsi de la complicité flagrante de certaines grandes puissances", a-t-il déploré.

 Il a relevé que "cette situation entrave tout règlement du conflit, à même de garantir le droit du peuple palestinien à l'autodétermination et à la création d'un Etat indépendant dans les frontières du 4 Juin 1967, notamment au vu des violences et de l'oppression que subies toujours le peuple palestinien "sans aucun respect des dispositions du Droit international".

"Les préceptes de l'Islam et la communauté du destin requièrent de tous le soutien des Palestiniens pour l'élaboration d'un consensus historique devant rassembler toutes les parties à même de lutter contre l'occupation par tous les moyens juridiques et politiques légitimes et d'avorter les nouveaux plans sionistes visant le règlement de la cause", a affirmé M. Chenine, appelant les parlementaires à défendre la cause palestinienne dans toutes les unions parlementaires régionales et internationales et au niveau des relations parlementaires bilatérales, étant, a-t-il dit "le souffle rassembleur de tous les musulmans".

Le Président de l'APN a dénoncé, à cette occasion, "les agressions répétées contre le Haram Al-Charif et l'interdiction des fidèles d'accomplir leur prières", affirmant que ces procédures vont à l'encontre de la liberté du culte reconnue par les enseignements divins et les normes internationales, réitérant, dans ce sens, l'attachement de l'Algérie au soutien du droit de rapatriement des réfugiés palestiniens, en tant que droit inaliénable.

Il a dénoncé, en outre, les pratiques exercées contre certaines minorités musulmanes notamment "les violations de leurs droits, le dénuement économique, la persécution systématique et l'atteinte à leurs croyances religieuses et ethniques".

Evoquant la situation en Algérie, M. Chenine a fait savoir que le pays "connaît des mutations politiques profondes après plus de dix mois du mouvement de protestation pacifique (Hirak)" mettant en avant le rôle "déterminant" de l'Armée Nationale Populaire dans son accompagnement.

Cet accompagnement s'est traduit par un processus de dialogue qui a abouti à  l'organisation d'une élection présidentielle régulière et transparente, a-t-il dit ajoutant que c'est là "un précédent et une référence dans notre histoire politique".

"Ces élections ont abouti à un nouveau contexte politique qui a permis au Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, de lancer des réformes profondes, axées sur la réorganisation du système politique, à travers une révision profonde de la Constitution et du dispositif législatif, aux fins de garantir les droits des citoyens, d'aider à raffermir la stabilité de l'Etat et de promouvoir la performance des Institutions", a-t-il poursuivi.

Il a affirmé que "ces réformes, a-t-il poursuivi, serviront, assurément, l'intérêt général et permettront aux citoyens de bénéficier des retombées du développement".       

M.Chenine a indiqué que "les élections présidentielles ont redonné un nouveau souffle à la diplomatie algérienne, soumise à des règles strictes, tel que le respect de la souveraineté, la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats, le règlement pacifique des conflits ainsi que le respect de la légalité internationale et la défense du droit des peuples à l'autodétermination".

Dans ce sens, il a cité les efforts de l'Algérie visant "la réunion des conditions nécessaires pour mettre fin à la crise libyenne, fermer les portes de la fitna (discorde) et empêcher l'effusion de sang en vue de préserver l'unité du peuple libyen et l'intégrité territoriale de ce pays et l'unité de son peuple".

Le président de l'APN a, dans ce contexte, averti de "l'accroissement des ingérences étrangères, directes ou indirectes, et de l'aggravation de la menace terroriste et le flux des terroristes étrangers revenant des zones de conflit au Moyen-Orient vers l'Afrique et l'extrême Orient ", estimant que ces "facteurs pourront accentuer les crises sécuritaires, notamment dans la Corne de l’Afrique et du Sahel", tout en soulignant que ce fléau "risque fortement de s'étendre à travers l'Afrique de l'Ouest jusqu'au Golfe de Guinée".

Il a ajouté que "la diplomatie parlementaire constitue un outil réel et efficace pour promouvoir l'interaction entre les institutions législatives de nos Etats, dans le cadre des Unions parlementaires régionales et

internationales", soulignant, à cet égard que "nous disposons ainsi d'un outil très précieux, qui nous permet de défendre nos causes justes et légitimes, à leur tête la Cause palestinienne, d'exprimer notre rejet de toute ingérence étrangère dans nos affaires intérieures, de défendre nos symboles religieux et lieux-saints, de protéger les minorités musulmanes opprimées à travers le monde".

M.Chenine a réitéré, en outre, la volonté du Parlement Algérien, aux côtés des parlements des pays islamiques, de participer aux grands débats autour de la pauvreté, la famine, les épidémies, les catastrophes naturelles, le terrorisme et la sécurité régionale et internationale ainsi que la promotion du potentiel commun en matière de technologies de l'information et de la communication".