
Le régulateur russe accuse, dans un communiqué, publié sur son site, les deux réseaux sociaux de ne "pas avoir fourni d'informations" quant à leur respect de la loi russe, qui exige que les données des utilisateurs russes soient stockées sur le territoire national.
Les deux groupes risquent "une amende administrative d'un montant d'un, à six millions de roubles" (de 14.230 à 85.400 euros au taux actuel), précise Roskomnadzor.
La Russie travaille à se doter d'un "internet souverain" capable de fonctionner de manière indépendante en cas de coupure du pays des grands serveurs mondiaux, mais aussi à accroître encore son contrôle du réseau.
La Russie a déjà ordonné, en 2016, le blocage du réseau social professionnel LinkedIn, qui avait refusé de se plier à la loi sur le stockage des données des utilisateurs russes. LinkedIn est depuis inaccessible en Russie.
En avril 2018, après avoir tenté sans succès de bloquer la messagerie cryptée Telegram, l'autorité de contrôle des télécoms russe avait déjà annoncé sa volonté de mettre au pas Facebook. "Les amendes valent mieux que le blocage", a néanmoins déclaré le 18 janvier le patron de Roskomnadzor, Alexandre Jarov, ajoutant que "la question du blocage de Facebook ne vaut pas la peine d'être posée". Roskomnadzor avait déjà intenté des procédures similaires contre Facebook et Twitter début 2019.