Accidents de la route: Le Président Tebboune ordonne la prise de «mesures juridiques adéquates»

Publié par DK NEWS le 04-02-2020, 17h53 | 7

Le président de la République, Abdelmadjid  Tebboune, a ordonné lundi, lors de la réunion du Conseil des ministres, la  prise de «mesures juridiques adéquates» pour «la criminalisation» du  comportement des conducteurs de bus de transport public et scolaire en cas  de «faute humaine par négligence, imprudence ou irresponsabilité». 

Ces mesures doivent concerner également «les employeurs qui recrutent des  conducteurs sans s'assurer, au préalable, de leur état de santé  psychologique et psychiatrique et de leur parcours professionnel», a  souligné le communiqué du Conseil des ministres.  Le président de la République a également ordonné «le durcissement, de  concert avec le ministère de la Justice, des mesures rigoureuses à  l'encontre de tout comportement criminel dans la conduite, notamment en ce  qui concerne les moyens de transport collectif et scolaire», précise la  même source. 
Il a dans ce sens, instruit le recours aux «moyens modernes de contrôle à  distance de la vitesse», mettant en avant la nécessité de passer à «la  double dissuasion» en vue de préserver, a-t-il dit, les vies humaines. M. Tebboune a ordonné, en parallèle, «la mise en place de l'éclairage  public» au niveau des voies expresses et l'«inspection régulière de la  signalisation routière», appelant le ministère des Affaires religieuses à  contribuer à la sensibilisation à travers les mosquées et les imams. Auparavant, le Conseil des ministres a entendu l'exposé du ministre de  l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement sur «la sécurité  routière», qui a considéré les accidents de la circulation comme «un  problème psychologique» et «une problématique matérielle» au vu de leurs  répercussions négatives sur le psychique de la victime, dont «le traitement  est difficile à court terme». 
Le ministre a indiqué, dans ce sens, que «toutes les mesures préventives  et dissuasives prises pour juguler ce phénomène ont montré leurs limites,  d'où l'impératif de changements radicaux». Tout en faisant état de «22.500 accidents corporels durant 2019 entraînant  3.200 décès et 31.000 blessés», le même responsable a indiqué que ces  sinistres coûtent «annuellement près de 100 milliards DA».  Rappelant, cependant, que le facteur humain demeure «la cause principale  de ces accidents dans 96% des cas, selon les services de sécurité», il a  proposé plusieurs mesures, dont «le recensement en urgence des points noirs  et l'entame immédiate des travaux de réaménagement nécessaires pour leur  éradication, l'intensification des opérations de contrôle en focalisant sur  les infractions liées à l'excès de vitesse outre la multiplication des  opérations d'accompagnement des usagers de la route, notamment les  motocyclistes et les conducteurs des véhicules de transport des voyageurs  et des marchandises».