Affirmation et promotion des composantes de l’identité et de la mémoire nationales

Publié par Dknews le 10-02-2020, 18h45 | 15

L’affirmation, la promotion et la protection des composantes de l’identité et de la mémoire nationales sont inscrites comme "axe prioritaire" dans le projet de plan d'action du gouvernement qui sera présenté mardi au Parlement.

"Convaincu que la reconnaissance de l'ensemble de l'héritage culturel et linguistique de notre peuple constitue le ciment de l'unité nationale, le gouvernement inscrit comme axe prioritaire dans son plan d’action l’affirmation, la promotion et la protection des composantes de l’identité nationale que sont l’islam, l’arabité et l’amazighité ainsi que le renforcement des liens de notre peuple avec son histoire et sa culture ancestrale", est-il souligné dans le document.

Le gouvernement assure, à ce titre, que la prééminence accordée "à l’affirmation des composantes de l’identité nationale ira de pair avec la promotion des valeurs de modération, de tolérance et de dialogue et l’ouverture sur les cultures, les civilisations humaines et sur les langues vivantes".

Soulignant que la recrudescence du discours de la haine et de l'incitation à la fitna constituent "une menace réelle sur l’unité nationale", le gouvernement a inscrit dans son plan comme priorité "l’initiation d’un projet de loi criminalisant toutes formes de racisme, de régionalisme et de discours de la haine".

Le plan d'action du gouvernement ambitionne, aussi, de consolider et de promouvoir l’arabité et l’amazighité à travers notamment "la généralisation de l’utilisation de la langue arabe dans les domaines scientifique et technologique et la consolidation et le renforcement de l’usage de tamazight dans le système éducatif".

Il compte, ainsi, "donner corps au caractère officiel de la langue amazighe au travers de mesures visant l’intégration de cette dernière dans les domaines prioritaires de la vie publique".

Par ailleurs, le gouvernement entend consolider les assises du référent religieux national et à en renforcer les fondements par le biais de "la promotion d'un discours religieux empreint de modération, d’humanisme, d’harmonie sociale et de juste milieu".

Il prévoit, à cet égard, d'œuvrer à "diffuser la culture islamique authentique et à répandre l'esprit de tolérance, de dialogue et de participation sociale et de parer à toutes les formes d'extrémisme, de discrimination et de haine".

Le gouvernement s'est fixé, en outre, pour priorité de "préserver l'action cultuelle de toute déviance" et compte, à ce propos, s'atteler à "renforcer le réseau des infrastructures cultuelles, afin de consolider la position de la mosquée, de l'école coranique et des zaouia, les espaces cultuels, spirituels et culturels en vue de soutenir les saines assises de la société algérienne et de conforter le rôle du réseau national des institutions dévolutaires de la gestion de l'action cultuelle".

Dans ce cadre, "la mosquée Djamaa El Djazair constituera un pôle de rayonnement spirituel et scientifique", est-il souligné dans le document.

Par ailleurs, le gouvernement œuvrera à "promouvoir les biens Wakfs et à renforcer le dispositif de Zakat en vue de leur permettre de contribuer davantage dans la consolidation de la cohésion sociale".

Des mesures pour préserver la mémoire nationale

 Pour préserver la mémoire nationale, le gouvernement "veillera à prendre toutes les mesures et les dispositions réglementaires, juridiques et matérielles" nécessaires et à "garantir une prise en charge optimale de l’honorable catégorie des moudjahidine et des ayants droits".

Il s'est engagé, à ce propos, à "faire aboutir les dossiers relatifs aux disparus de la Guerre de libération nationale, l’indemnisation des victimes des essais et explosions nucléaires, la récupération des archives nationales et la restitution du patrimoine national spolié durant la période coloniale".

La promotion de l'enseignement de l'histoire et sa transmission aux jeunes générations, ainsi que l'intensification des actions de collecte et d’enregistrement des témoignages, en assurant leur classement et leur exploitation sont également inscrites dans le plan d'action du gouvernement.