Le Guide de diabétologie mis à jour conformément aux recommandations internationales

Publié par DK NEWS le 14-02-2020, 17h15 | 3

S'exprimant à l'occasion de la 2ème journée de formation dédiée aux médecins généralistes pour l'amélioration de la prise en charge du diabète et des maladies qu'il provoquent, le Pr. Samrouni a fait état de l'actualisation du Guide des bonnes pratiques en diabétologie conformément aux nouvelles recommandations internationales relatives aux médicaments innovants, rappelant la réunion tenue entre le ministère de la Santé et les experts du domaine pour l'enrichissement de ce Guide, qui sera bientôt distribué aux spécialistes. Faisant état d'une prochaine réunion entre experts et cadres de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNAS) pour inclure les médicaments innovants dans la liste des médicaments remboursables, le président de la Société algérienne de diabétologie a expliqué que «ces médicaments sont très importants pour le diabétique car ils contribuent à l'amélioration de la prise en charge des maladies cardiovasculaires», comme l'a démontré l'expérience dans les pays développés. Dans le même sillage, le Pr. Tbaïbia, chef de service de la médecine interne à l'EPH de Birtraria (El Biar) a mis en garde contre la prévalence de l'obésité dans la société, avec un taux de 22% (30% de femmes et 14% d'hommes), selon les chiffres du ministère de la Santé.
Outre le diabète, l'obésité est à l'origine de maladies cardiovasculaires, les cancers du foie et du sein et affecte la fertilité de la femmes, a-t-il averti, estimant que le seul moyen de prévenir cette +pathologie+ était la prise en charge précoce à travers l'encouragement de la pratique sportive et d'un régime alimentaire équilibré.
Il a plaidé, dans ce sens, pour l'inculcation d'un mode alimentaire sain aux enfants afin de leur apprendre à se prémunir contre l'obésité et les maladies chroniques.  De son côté, le chef de service de pédiatrie dans le même établissement, Pr. Moussa Achir a mis en garde contre l'hyperglycémie observée chez les enfants, particulièrement les moins de 5 ans. Ce constat qui ne concernait que 4% à peine cette tranche d'âge dans les années 1980 est multiplié par 5 à 6 fois ces dernières années, a-t-il déploré. Le même spécialiste a fait état d'un taux de 25% d'enfants qui consultent à un stade très avancé d'où des cas de coma, voire des décès. Par ailleurs Pr. Samia Zekri, spécialiste en médecine interne au même Etablissement public hospitalier de Birtraria, a regretté la hausse des cas d'amputation de membres inférieurs chez les diabétiques à travers le territoire, expliquant ce phénomène « par le manque d'éducation thérapeutique du patient et de formation des généralistes et du corps médicale, ainsi que par l'absence totale des spécialistes en matière de prise en charge du pied diabétique au sein des établissements publics. Elle a évoqué en outre le rôle des spécialistes en chirurgie orthopédique et en rééducation fonctionnelle, l'absence de spécialistes en chirurgie des artères, ce qui amènent les services de chirurgie générale à amputer le pied, au lieu d'améliorer le traitement de la plaie.
Pr. Zekri a averti quant à une augmentation du nombre de personnes exposées à l'amputation au vu de la hausse, d'année en année, du diabète dans la société.