Pour les sports collectifs de «main» (basket, hand et volley) en Algérie, l'année 2013 restera dans les annales, non pour leurs brillantes performances, mais par la faiblesse des résultats enregistrés dans les compétitions internationales auxquelles ont pris part les sélections et les clubs algériens (toutes catégories confondues).
Les différentes sélections et clubs engagés dans les diverses compétitions inscrites au calendrier de l'année ont réalisé de piètres prestations. Celles-ci confirment la nette régression de ces trois disciplines, pourtant habitué à faire bonne figure dans les compétitions internationales.
Handball : les conséquences fâcheuses d'un «long conflit»...
Le handball, une discipline qui possède l'un des plus beaux palmarès du sport algérien, a perdu ses lettres de noblesse et surtout sa réputation internationale. Excepté, un titre arabe des clubs remporté par les filles du GS Pétroliers au Maroc, les sorties des autres représentants n'ont pas été à la hauteur du prestige de cette discipline qui a connu une «crise» au sein de la Fédération nationale qui a provoqué le gel du championnat durant deux saisons, avant qu'elle ne soit «désamorcée» cet été, après «l'intervention» de la fédération internationale de handball (IHF), qui a invalidé une assemblée élective tenue en mars dernier (AGE).
Cette crise a inévitablement influé d'une manière négative sur la représentativité du handball algérien au niveau international, dont une participation tout juste moyenne au Mondial-2013 en Espagne, avec une17e place sur un total de 24 pays. Quelques mois plus tard, le sept algérien sombrait corps et âme aux Jeux Méditerranéens de Mersine (Turquie), en se classant aux dernières loges d'une compétition assez modeste. Cette position ne reflète ni son standing, ni son titre des JM-1987 de Lattaquié (Syrie), acquis, rappelle-t-on, aux dépens de la France, qui sera plus tard, l'une des grandes nations mondiales de la petite balle.
A leur tour, les handballeuses algériennes confirment le déclin de la petite balle. Elles déçoivent d'abord aux JM de Mersine (10e sur 10), puis au récent Mondial féminin de la Serbie (22e sur 24), à l'issue duquel l'entraîneur national Mourad Ait-Ouarab, sera limogé à trois semaines seulement de la CAN-2014 à Alger.
Même constat au niveau des petites catégories. La sélection masculine (U-21) obtient au Mondial de la catégorie, la dernière place, son plus mauvais classement en 9 participations. Les cadettes engagées à la CAN-2013 de la catégorie au Congo, ont tout simplement déclaré forfait, à une semaine seulement de la compétition.
Volleyball : une inquiétante dégringolade....
Le volleyball algérien a connu également une année «noire» notamment chez les seniors-dames, lesquelles ont enregistré leurs plus mauvais résultats sur le double plan africain et mondial.
Les volleyeuses algériennes championnes d'Afrique en 2009, vice-championnes en 2011 et médaillées d'or aux JA-2011 de Maputo, ont fini dernières du CAN-2013 au Kenya après avoir perdu tous leurs matches (5), une situation inhabituelle pour les coéquipières de Fatma Zohra Oukazi.
Bénéficiant d'une présence à l'illustre compétition du Grand Prix «World-League» à laquelle participent les 20 meilleures nations féminines mondiales, la sélection algérienne a tout simplement perdu ses 9 matches sur le score de 3 à 0, joués en 3 tournois (Turquie, Serbie et Chine-Taipei), occupant ainsi le 20e et dernier rang, payant du coup les frais d'un rajeunissement «radical» opéré, suite au conflit ayant opposant une partie des cadres de l'équipe à l'instance fédérale, en raison de la non participation féminine aux JM-2013.
Le six masculin grand dominateur de la balle au filet, dans les années 80 et 90 est passé également à côté de la plaque lors de l'année 2013. Lors du rendez-vous méditerranéen de Mersin, le six algérien n'a pu passer le 1er tour, en dépit d'une victoire sur l'Italie (3-2), alors qu'à la CAN-2013 de Sousse (Tunisie), il s'est classé avant-dernier, après avoir perdu quatre matches au tie-break, devant les intouchables tunisiens et égyptiens, mais aussi les modestes marocains et camerounais.
C'est au niveau des petites catégories que le volleyball algérien a touché le fond de l'abîme. La plus cruelle désillusion est venue des cadets classés derniers avec un échec cuisant devant le Rwanda (1-3) dans une compétition organisée en Algérie. Les juniors (garçons), emboîtent le pas aux cadets en butant également sur les mêmes Rwandais lors de la CAN-2013 jouée en Tunisie. Les différentes sélections des jeunes catégories ont pu de constater le grand écart qui les sépare du niveau mondial, lors des Mondiaux des cadettes et juniors (garçons et filles) aux Mondiaux respectifs.
Seule une victoire des cadettes acquise au Mondial (U20) en République tchèque devant le Nigeria (3-2) a permis à l'Algérie de se classer (17e/20), contrairement aux (U18) en Thaïlande et (U18) au Mexique, qui ont perdu tous leurs matches du 1er tour et de classement. Même constat chez les clubs incapables de franchir le 1er tour. Le NRBB Arreridj, le nouveau patron du volleyball algérien n'a pu obtenir qu'une 9e place au championnat d'Afrique disputée an avril dernier à Benghazi (Libye).
Seules les filles du GS Pétroliers et du MB Bejaia ont fait mieux. Les Pétrolières tombaient en finale devant les intouchables kenyanes de Prisons (2-3), alors que l'aventure des Bougiotes a pris fin en demi-finale devant le même adversaire kenyan (0-3).
Basketball : un laborieux retour sur la scène continentale...
Le basketball algérien longtemps absent des compétitions internationales a enfin repris du service sur le plan continental en participant au dernier Afro-Basket 2013 en Côte d'Ivoire. Le manque de compétition internationale dont la dernière participation remonte à la CAN-2005 à Alger, a grandement pénalisé cette discipline, dont le seul titre de noblesse reste la 2e place de la CAN-2001 au Maroc, qui lui avait permis de faire partie du gotha mondial à Indianapolis (Etats-Unis).
La qualification directe de la Tunisie (championne d'Afrique 2011), l'absence de la Libye et de la Mauritanie, laissaient la voie libre au Maroc et à l'Algérie de s'octroyer les deux seuls billets mis en jeu au niveau de la Zone 1. Le niveau relevé de la compétition n'a pas empêché les hommes de Faid Bilal de créer une petite surprise devant l'Egypte, le futur finaliste, avant de retomber dans leurs travers en concédant une incroyable défaite devant le Maroc en 1/8e de finale. Menant confortablement par six points d'écart à une minute de la fin, les camarades de Gahem, offriront sur un plateau la victoire aux Marocains vainqueurs à l'issue des prolongations qui n'auraient du jamais avoir lieu.
La sélection féminine également qualifiée à l'Afrobasket-2013 de Maputo (Mozambique) après son exploit au tour préliminaire, en Tunisie, devant la formation locale, en «barrage» de la Zone 1. Le parcours des Algériennes à Maputo a été tout juste moyen (1 victoire), dans une compétition dominée par des sélections africaines à l'instar de l'Angola et du Sénégal pour ne citer que celles-là. Au niveau des clubs, le CS Constantine champion d'Algérie en titre a
également renoué avec la compétition continentale des clubs après une très longue absence. La 5e place sur un total de 12 équipes, constitue pour le CSC une bonne performance, même s'il pouvait faire mieux.
En revanche, le GS Pétroliers (dames) a grandement déçu le public algérois de la salle Harcha, en perdant la finale du tournoi maghrébin devant les Tunisiennes du SC Police de circulation. Le 2e représentant algérien, l'OC Alger, a fini ce même tournoi au pied du podium, devant le second club tunisien, Cap Bon.