Sétif : Des jeunes bénéficient de poissonneries mobiles

Publié par Azzedine Tiouri. le 10-06-2014, 17h13 | 291

La maison de l’enseignant de Sétif a abrité, hier, une journée d’étude et de sensibilisation organisée par la Direction de la Pèche et des Ressources halieutiques à l’attention des jeunes bénéficiaires de poissonneries mobiles. Plus d’une trentaine de jeunes ont participé à cette rencontre afin de s’imprégner des exigences et recommandations liées à cette corporation, notamment les conditions d’hygiène et de salubrité à appliquer pour la commercialisation ambulante et la vente de poissons. 

Plusieurs secteurs étaient concernés par ce regroupement, tels que le commerce, l’agence de gestion des micros-crédits, l’Ansej, la Cnac, la DAS, la chambre algérienne de la pêche, l’APC, des commerçants ambulants de poissons, etc.

Selon M. Taberkot Djamel, directeur de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya de Sétif, actuellement sur 25 jeunes demandeurs, 10 ont été agrées pour recevoir des tricycles, fabriqués par l’entreprise Sigma de Guelma,  sorte de petites voiturettes aménagées pour la vente de poissons, notamment la sardine qui reste la plus demandée dans les cités et  les  quartiers. Une deuxième liste concernera une quinzaine de dossiers et la troisième, une trentaine.

Il y a une forte demande de la part des jeunes sur cette branche. Cette première liste de bénéficiaires a été agréée par l’Angem pour recevoir ce kit et les crédits appropriés, soit 10 millions de centimes chacun à titre d’aide, remboursable sur une période de trois ans. Les conditions exigées pour ces jeunes, c’est que le bénéficiaire doit avoir un savoir faire,  un professionnel du métier et qui aurait déjà exercé dans le domaine  avec quelques années d’expérience. C’est l’association des commerçants de gros en poissons qui donnera son quitus pour certifier de l’expérience du demandeur.

Profitant de cette occasion, pour revenir sur les prix exorbitants du poisson, notamment la sardine, considérée comme la viande du pauvre, atteignant ces derniers temps 450 dinars le kilo, le DPRH souligne :’’ Effectivement, c’est une problématique et notre ministère a établi un plan pour lutter contre ce phénomène.

Nous savons tous, qu’au niveau du port, le poisson, notamment la sardine, sa vente ne dépasse pas les 100 ou 150 dinars le kilogramme. Mais la cherté du poisson relève beaucoup plus des spéculateurs qui à toutes les étapes, pouvant atteindre jusqu’à trois, parfois quatre, prélèvent de gros bénéfices qui en fin de compte se répercute sur le prix de vente aux consommateurs qui la paye effectivement jusqu’à 400 dinars à 450 DA le kg.

On doit tous s’y mettre pour combattre ce phénomène, les secteurs de la pèche et du commerce, les consommateurs aussi doivent prendre des mesures pour l’éviter lorsque c’est cher etc. Il y a aussi un manque de production, la demande devient plus forte que l’offre, sans compter la diminution de la ressource dans la bande côtière qui s’épuise de jour en jour’’.

Au niveau de la wilaya de Sétif, nous comptons jusqu’à une cinquantaine de grossistes en poissons, c'est-à-dire collecteurs livreurs propriétaires de camions frigorifiques. Ils collectent le poisson blanc et bleu de tous les ports d’Algérie, d’Est en Ouest. De tout temps, les poissonniers de Sétif ont été reconnus comme de véritables professionnels. Ils viennent de créer leur association. 

Le projet de création d’un marché de gros de poissons à Sétif vient d’être retenu par les pouvoirs publics. Il sera situé à proximité du futur marché de gros de fruits et légumes sur la route de Mesloug. Il regroupera les actuels et futurs grossistes de poissons. A certains moments, la wilaya de Sétif reçoit et commercialise jusqu’à dix à quinze tonnes par jour de poissons de différentes catégories et espèces