Séisme L'Albanie espère obtenir 400 millions d'euros de donateurs

Publié par DK NEWS le 18-02-2020, 17h48 | 4

Le Premier ministre albanais Edi Rama a  averti lundi que son pays serait "en difficulté" si la conférence des  donateurs de Bruxelles ne réunissait pas au moins 400 millions d'euros pour  réparer les dégâts provoqués par le tremblement de terre meurtrier de fin  novembre.

Ce séisme a causé la mort de 51 personnes et endommagé plus de 80.000  bâtiments. "L'évaluation post-séisme préparée en commun avec la Banque mondiale,  l'ONU et l'UE est assez inquiétante, car elle évalue les dommages à plus  d'un milliard d'euros", a déclaré Edi Rama, pendant une rencontre avec des  journalistes, tandis que le résultat de la conférence était attendu pour la  fin de la journée.
"Pour un pays dont le PIB est de 13,5 milliards, c'est une grosse somme  qui dépasse les possibilités de ce que nous pouvons faire seuls", a-t-il  ajouté.
Le Premier ministre a précisé qu'il ne s'attendait pas à ce que la  conférence permette de collecter un tel montant mais "un minimum de 40% (de  celui-ci) car autrement nous serions en difficulté". Evoquant par ailleurs la question de l'élargissement de l'Union, M. Rama a  évoqué le "tremblement de terre politique" qu'avait été le refus de trois  Etats membres d'ouvrir les négociations d'adhésion avec l'Albanie et la  Macédoine du Nord, au dernier sommet d'octobre. "Nous devons être réalistes (...) car nous avons appris à nos dépens que  nous ne devrions pas avoir d'attentes excessives avec l'Union européenne  actuelle", a-t-il confié.
La France, qui avait pris la tête de l'opposition à cet élargissement avec  le soutien des Pays-Bas et du Danemark, a assoupli sa position, après que  la Commission a proposé une procédure d'adhésion plus stricte réclamée par  Paris.Celle-ci doit encore être approuvée à l'unanimité des 27. "On attend tous un rapport de la Commission européenne au mois de mars sur  les deux pays", a déclaré samedi Emmanuel Macron.
"Nous devons voir ce que  la Commission va dire sur l'état des avancées attendues", a-t-il ajouté et,  "en fonction de cela (...), si les résultats sont positifs et si la  confiance est établie, nous devons pouvoir ouvrir ensuite des  négociations". "Je n'attends rien.
Si cela arrive, ce sera une grande joie.
Si cela  n'arrive pas, nous continuerons avec encore plus d'entêtement et de volonté  à faire ce que nous devons faire pour leur prouver (aux Européens) qu'ils  ont tort", a-t-il ajouté.
Le président du Conseil européen Charles Michel a reçu dimanche soir à  Bruxelles les dirigeants des six pays des Balkans occidentaux candidats à  l'adhésion à l'UE, dont M. Rama, pour une "discussion franche" afin de  préparer le sommet de Zagreb en mai.
APS