Rencontre gouvernement- walis Pour une approche participative en matière de planification et de gestion économiques

Publié par DK NEWS le 18-02-2020, 18h11 | 13

Les recommandations lues lors de la séance de clôture, présidée par le  Premier ministre Abdelaziz Djerad, ont souligné que la réussite des  programmes de développement est tributaire de l'association de toutes les  acteurs au niveau local et de la prise en compte des spécificités et des  besoins de chaque région. 
Les participants à l'atelier sur «la gestion rationnelle du foncier  économique libéré de toute entrave» ont évoqué la problématique de  pluralité des centres de décision dans ce domaine, en sus de «la  multiplicité, le chevauchement et instabilité des textes». A cet effet, ils ont préconisé l'élaboration d'une loi cadre relative au  foncier en vue d'unifier et de simplifier le système législatif en la  matière. Ils ont également insisté sur l'importance de mettre en place un barème  pour la sélection des projets par les autorités locales, à travers  l'adoption de normes claires et précises, axées sur la création de  richesse, de l'emploi et la production de biens et services alternatifs à  l'importation, la réalisation d'un taux d'intégration industrielle et d'un  niveau d'autofinancement en sus de l'innovation et de la numérisation. 
Parmi les recommandations figurent également la création de banques de  données à même de fournir différents indicateurs aux wilayas pour un  meilleur choix de projets, l'association des opérateurs privés dans la  gestion et la réhabilitation des zones industrielles, le recours aux  procédure d'enchères publiques pour l'octroi du foncier en dehors de ces  zones et la protection du foncier à travers la possibilité de sa  récupération en cas de non lancement du projet dans les délais impartis. 
Par ailleurs les participants à l'atelier sur «la Gouvernance rénovée et  maîtrise de l'expansion urbaine» ont appelé à la consécration du principe  de la démocratie participative à travers l'association des citoyens à la  politique d'urbanisme. Ils ont souligné, dans ce sens, que la réalité urbaine actuelle est  marquée par plusieurs dysfonctionnements et cumuls visibles sur les plans  financier et social, en témoignent la dégradation des relations sociales,  le recul du niveau des prestations et le creusement des écarts entre  régions, en sus de l'incapacité des zones urbaines à répondre aux exigences  du développement en raison de l'épuisement du foncier. 
Cette réalité exige de sortir de la centralisation de la conception,  de la mise en £uvre et des conceptions sectorielles séparées, selon les  participants qui ont proposé la création de bases de données de  l'information urbaine, la promotion de la gouvernance intelligente et  l'orientation vers des villes intelligentes.  Ils ont plaidé, en outre, pour l'actualisation des cadres législatifs  relatifs à l'urbanisme et l'adoption d'outils plus efficaces pour le suivi  des délais, des coûts et de la qualité de  réalisation et la classification  des bureaux d'étude ainsi qu'un recensement global des constructions  individuelles et leur intégration dans le fichier national. 
Les recommandations issues de l'atelier sur «les régions à développer  entre ambition de renaissance et obligation d'attraction» ont porté sur la  nécessité de diagnostics pour définir les besoins de chaque territoire, ce  qui induira l'élaboration d'une cartographie nationale des besoins de  développement de chaque région en fonction de ses spécificités. 
Ils ont recommandé, par ailleurs, la création d'un Conseil national  pour la montagne, d'un Fond spécial pour les régions montagneuses et le  développement de l'économie montagneuse, outre l'augmentation des projets  de routes et de transport visant à désenclaver ces régions et le  développement de régions économiques dans les wilayas frontalières ainsi  que des mesures incitatives au profit des investisseurs et des jeunes  porteurs de projets, souhaitant créer une activité dans les régions qui  connaissent un retard de développement. 
Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune avait présidé,  dimanche, l'ouverture de la rencontre Gouvernement-Walis, qui s'est  déroulée sur deux jours, sous le signe «Pour une Algérie nouvelle:  développement humain, transition énergétique et économie numérique», en  présence des membres du gouvernement, des wali, des chefs de daïras et des  présidents des Assemblées populaires communales et de wilaya (APC/APW)  ainsi qu'un nombre de directeurs d'instances et d'établissements publics.  

Cconcrétiser la nouvelle feuille de route pourla relance de l'investissement et le développement local
Les participants à la rencontre  Gouvernement-walis ont valorisé les recommandations issues de cette  rencontre ainsi que le discours du Président de la République, Abdelmadjid  Tebboune, notamment en ce qui concerne l'attractivité des investissements  et le développement local, en le qualifiant de «nouvelle feuille de route»  à concrétiser sur le terrain au service du citoyen. Dans une déclaration à l'APS à l'issue de la rencontre, organisée sous le  slogan «Pour une Algérie nouvelle», les participants ont mis en avant  l'importance de cette réunion qui a été une occasion pour évoquer les défis  et les nouveaux enjeux à relever afin de booster le développement local et  contribuer ainsi à la diversification de l'économie nationale.   A ce propos, le wali de Naama, Medebbeb Idir, a indiqué que la rencontre  Gouvernement-walis a permis d'ouvrir le débat sur le développement  économique locale et la recherche de solutions pour la promotion des  investissement dans les wilayas, ajoutant que le discours du Président  Tebboune a renforcer davantage la détermination des walis à relever le  défis du développement local. Pour sa part, le wali de Boumerdes, Yahia Yahyten, a assuré que les walis étaient un instrument pour la mise en £uvre de la politique du Gouvernement  au niveau local, d'où l'impératif d'£uvrer à la concrétisation de la  nouvelle feuille de route pour opérer un changement dans la gestion et  l'administration des affaires publiques. «La relance de l'économie  nationale est étroitement lié à la capacité des wilayas de drainer les  investissements», a-t-il ajouté. Pour le wali d'Annaba, Djamel Eddine Berimi, cette rencontre a été  l'occasion d'examiner les obstacles à l'investissement local en vue de leur  levée à travers la simplification des procédures administratives, fiscales  et douanières et de formuler des propositions visant à stimuler les  investissements locaux et les opérateurs». Pour sa part, le wali de Tébessa, Moulati Attallah, s'est dit optimiste  quant au nouveau Plan d'action du Gouvernement et aux orientations du  Président de la République, notamment en ce qui concerne le développement  et le décollage économique local, indiquant que la rencontre a permis de  transmettre les préoccupations des régions et de proposer des solutions  respectant les spécificités de chaque région». Pour le wali de Skikda, Aissa Aroua, le rôle des walis est la coordination  entre les différents intervenants pour améliorer le climat de  l'investissement au niveau des wilayas. De son côté, le président de l'Assemblée populaire communale (P/APC)  d'Alger Centre, Abdelhakim Bettache a indiqué que cette rencontre «a permis  des consultation entre l'ensemble des intervenants concernant les questions  de développement local», mettant en exergue l'importance des ateliers qui  ont permis, a-t-il dit, de soulever les préoccupations de élus locaux. Le P/APC de Mascara, Ameur Sid Ahmed a salué, quant à lui,  l'association  des élus locaux à cette rencontre qu'il a qualifié «de signe de volonté  sincère» à la prise en charge des entraves et problèmes dont souffrent les  citoyens, estimant que «le délai d'une année accordé par le Président de la  République pour la concrétisation des projets de développement représente  un défi à relever».  De son côté le wali d'Oran, Abdelkader Djellaoui a déclaré que cette  rencontre a été l'occasion de  définir les enjeux et les défis à relever en  matière de développement local, louant le discours du président de la  République appelant au renouveau et à l'ouverture». 
La directrice générale de  l'Agence nationale de l'aménagement du  territoire (ANAT) s'est félicitée, quant à elle, des recommandations des  six ateliers organisés dans le cadre de cette rencontre, soulignant  l'impératif de passer à la phase de la concrétisation effective sur  terrain, proposant dans ce cadre la création d'une instance au niveau du  ministère de l'Intérieur chargée du suivi de la concrétisation de ces  recommandations. Dans le même cadre, le directeur général de l'Agence nationale de  développement de l'investissement (ANDI), Abdelkrim Mansouri a indiqué que  la rencontre a permis de soulever les problèmes et les obstacles entravant  l'investissement et d'examiner les solutions idoines.