Dialogue inter-malien : Le MNLA, le HCUA et le MAA signent la «Déclaration d'Alger»

Publié par Walid B. le 10-06-2014, 18h04 | 51

Grâce à la médiation algérienne, trois mouvements du Nord Mali, signataires de l'accord de cessez-le feu du 23 mai, ont réaffirmé lundi soir à Alger leur volonté d'œuvrer à la consolidation de la dynamique de paix en cours.

Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) ont signé la déclaration d'Alger par laquelle ils ont également réaffirmé leur volonté de s'engager dans le dialogue inter-malien inclusif permettant à la crise dans ce pays de trouver un dénouement heureux après une longue épriode d’instabilité et d’insécurioté qui n’a finalement ramené que désolation et désespoir au peuple malien.

Les principaux dirigeants de ces trois mouvements étaient réunis depuis quatre jours à Alger pour des consultations «exploratoires» après l'accord de cessez-le-feu signé le 23 mai avec le gouvernement central de Bamako.

Ce dialogue inter-malien vise à trouver une solution définitive à l'instabilité dans le nord du pays par la prise en charge des revendications légitimes de la population locale dans le plein respect de l'intégrité territoriale et de l'unité nationale du Mali.

L'Algérie qui a pesé de tout son poids pour la résolution de ce conflit, s’impose aujourd’hui comme un acteur incontournable au plan régional et cela a été reconnu par les grandes puissances internationales, dont la dernière en date est celle du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui n’a pas manqué de saluer hautement le rôle de l’Algérie dans la région du Sahel, aussi bien pour le rétablissement de la paix et de la sécurité qu’en matière de lutte contre les groupes terroristes encore actifs dans cette vaste zone désertique.

Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, avait souligné, avec force, que l'Algérie reste la « pièce maîtresse » dans la région du Sahel et du Maghreb central». Rappelant  la position constante de l'Algérie qui «découle de sa fidélité à sa propre histoire et de son attachement à la légalité internationale», M. Lamamra a indiqué qu’on «ne parle pas beaucoup mais nous sommes toujours présents», tout en insistant sur le fait que «notre pays évolue dans un environnement des plus instables dans la planète».  L'Algérie, dira-t-il, est un pays «exportateur net de paix et de stabilité. Elle est un acteur-clé dans la stabilité régionale».

 Et d’ajouter  que l'Algérie traite avec les pays voisins partant de sa volonté d'exporter paix et stabilité et «nous ne pouvons point travailler dans la limite du territoire national sans tenir compte de la situation qui prévaut au niveau de nos frontières». 

Le chef de la diplomatie algérienne a fait état d'une coopération opérationnelle étroite avec les pays voisins, notamment le long des frontières, conformément à la volonté politique visant un renforcement de la coopération sécuritaire et la consécration de la paix et de la stabilité. 

Concernant la lutte contre la contrebande, M. Lamamra a souligné la nécessité d'une prise de conscience de la part des habitants des régions frontalières qui doivent savoir que le soutien à la coopération économique dans un cadre légal réglementé leur sera plus bénéfique.