Espagne - Airbus Des milliers de salariés manifestent en Espagne contre la suppression d'emplois chez Airbus

Publié par DK NEWS le 22-02-2020, 16h47 | 4

Ils étaient près d'un millier de personnes à avoir observé un bref arrêt de travail pour se rassembler à l'extérieur sur le site de production de Getafe, à la périphérie de Madrid, ont ajouté les mêmes sources.
Sur les banderoles déployées en cette circonstance, les travailleurs scandées qu'"Ici, personne n'est de trop", alors que le syndicaliste de Commissions ouvrières (CCOO) et président du comité inter-entreprises Airbus Espagne, Francisco San José, a soutenu que les salariés rejettent absolument l'annonce de 630 emplois qui seraient remis en question avec la restructuration que l'entreprise.
D'autres travailleurs du groupe ont observé des brefs arrêts de travail sur sept autres sites de production, selon des sources syndicales espagnoles, assurant que "des milliers d'employés" avaient participé.
"Nous sommes tous inquiets car il y a beaucoup d'empl ois" en jeu, témoignait Cristian Fuentes, employé d'Airbus Espagne.
Une mobilisation de protestation des salariés de "l'ensemble du secteur aéronautique" du pays est prévue en mars, selon CCOO, mais la date et le lieu n'ont pas encore été déterminés.
Le groupe Airbus avait annoncé mercredi dernier qu'il entendait supprimer 2.362 postes de sa division Défense et Espace en Europe, dont 829 en Allemagne, 630 en Espagne, 404 en France, 357 au Royaume-Uni et 142 ailleurs. La division Défense et espace, qui représente 15% du chiffre d'affaires du groupe, a enregistré une perte de 881 millions d'euros en 2019.
Son carnet de commandes s'élève à 32,3 milliards d'euros, en baisse de 9% par rapport à 2018.
A ce propos, le syndicaliste du comité inter-entreprises Airbus Espagne, Jorge Escribano, a affirmé qu'Airbus devrait s'adapter à la situation en augmentant la charge de travail de la partie civile où elle dispose d'un carnet de commandes "fantastique".
Le constructeur européen compte environ 13.000 postes de travail en Espagne.
Le syndicat estime que le nombre total de postes menacés ne peut pas encore être estimé et s'inquiète notamment de la répercussion du plan de restructuration sur les petites et moyennes entreprises sous-traitantes.