Agriculture: une convention de soutien et d'accompagnement des startups dans le Secteur

Publié par Dknews le 23-02-2020, 17h56 | 13

L'Organisation nationale des entreprises et de l'artisanat (ONEA) a signé samedi à Alger une convention de coopération avec l'Union nationale des agronomes (UNA) portant sur l'accompagnement des jeunes porteurs de projets dans le secteur agricole parmi les propriétaires de startups désirant lancer leurs investissements dans le pays.

La cérémonie de signature s'est déroulée en marge du séminaire national sur l'Agriculture sous le thème "Les jeunes porteurs de projets .. moteur de la croissance et du développement agricole" organisé par l'Organisation nationale des entreprises et de l'artisanat en présence du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Cherif Omari et du ministre de la Micro Entreprise, des Startup et de l’Economie de la connaissance, Yassine Djeridene.

Cette convention porte sur un appui technique et scientifique au profit de 150 startups qui bénéficieront à la faveur de cette convention d'un accompagnement en vue de garantir leur réussite.

Dans une déclaration à la presse en marge du séminaire, M. Omari a mis en exergue le rôle de la société civile et des entreprises nationales dans l'adhésion des jeunes à l'édification de l'économie nationale et le soutien des capacités de production  dans le secteur de l'agriculture à travers une structuration et une organisation méthodiques et étudiées de ces capacités.

Il a affirmé en outre que son secteur œuvre, de concert, avec la société civile conformément à une approche basée sur le rapprochement et l'accompagnement de l'administration des jeunes à traves la réunion des conditions de réussite de leurs projets par l'association des autres secteurs à l'image du ministère de la Micro Entreprise, des Startup et de l'Economie de la connaissance.

Affirmant que son secteur jouissait aujourd'hui d'un intérêt particulier de la part des jeunes porteurs de projets, le ministre a réitéré l'attachement de son département à soutenir toutes les étapes de création d'entreprises d'investissement dans le domaine de l'agriculture et du développement rural.

"Nous sommes constamment à l'écoute de ces jeunes avec nos confrères des autres ministères, à l'instar de celui de la Micro entreprise, des startups, des incubateurs et de l'économie de la connaissance. Nous prendrons les mesures nécessaires pour réunir les conditions adéquates pour la réalisation de ces projets et réduire les restrictions bureaucratiques entravant le lancement de leurs initiatives", ajoute le ministre.

M. Omari a affirmé l'attachement du ministère de l'Agriculture à accompagner ces jeunes sur le terrain par le biais des centres de recherches et de formation agricole relevant du secteur avec la contribution des ministères de la Formation et de l'enseignement professionnels, de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

S'exprimant à cette occasion, le président de l'ONEA, Mustapha Rebaïne a indiqué que des jeunes diplômés de l'Université et de la formation professionnelle activant dans le domaine agricole, s'apprêtent à pénétrer le monde de l'investissement, à travers des startups porteuses de visions et aux objectifs bien déterminés.

Parmi les jeunes porteurs de projets présents à la rencontre, Mohamed Lamine Mokkadem, diplômé de l'Institut de la nutrition, de l'alimentation et des technologies de l'agro-alimentaires (INATAA) de Constantine qui souhaite créer un bureau d'études dans la wilaya de Biskra pour accompagner les micro-entreprises et les startups en matière d'application des normes de l'agriculture biologique et de l'industrie agroalimentaire.

Concernant le choix de ce domaine, M. Mokkadem a affirmé à l'APS que la première motivation est qu'il s'agit d'un domaine d'activité "prometteur" qui peut apporter une valeur ajoutée à l'économie nationale en ce sens où l'entreprise peut pénétrer, à moyen terme, les marchés extérieurs, à travers l'exportation des produits bio en demande croissante sur les marchés mondiaux.

L'Afrique peut devenir un leader dans le domaine de l'agriculture bio au vu des importants atouts naturels, a rappelé M. Mokkadem, ajoutant que la création de coopératives agricoles pour l'exportation de ces produits est à même de créer des postes d'emploi et de permettre la diversification de l'économie nationale avec des capacités locales.

Soulignant que "la réussite de ces entreprises est tributaire d'un bon encadrement et d'une formation continue", M. Mokkadem a noté une sérieuse volonté chez les autorités qui ont accordé un intérêt particulier aux micro-entreprises, aux start-up et à l'économie de la connaissance.

Pour sa part, Lynda Chaabna de Bejaia a exprimé son souhait de voir le ministère soutenir son projet de production de fromages à base de lait de chèvre.

"Je me suis déplacée avec des collègues activant dans ce domaine pour exprimer nos préoccupations (...) nous avons un manque en matière de têtes caprines ainsi que des difficultés de financement, les banques ayant refusé de nous accorder des crédits bancaires sous prétexte qu'elle ne finançaient pas ce genre de projets dans la wilaya", a expliqué Mme. Chaabna.

Venue de Tlemcen, Bouchiba Ibtissam, étudiante en génétique, a exposé son projet sur l'élevage de l'escargot pour l'exportation, mettant en avant son usage comme matière première dans l'industrie des produits esthétiques notamment sa bave.

Impressionnés par les projets présentés, les responsables du secteur agricole et des micro-entreprises et start-up ont fait part de leur volonté à les accompagner.