Tunisie Le président du Parlement plaide pour une réconciliation nationale

Publié par DK NEWS le 26-02-2020, 15h56 | 2

Le président du Parlement tunisien, Rached Ghannouchi, a plaidé mercredi en faveur d’une initiative législative permettant de réaliser une réconciliation nationale et parachever la mise en place des instances indépendantes dont la Cour constitutionnelle, à l'ouverture de la séance plénière consacrée au vote de confiance au gouvernement proposé par Elyes Fakhfakh.

L’instauration de la Cour constitutionnelle est une priorité nationale», a-t-il dit, ajoutant qu'il est aujourd’hui indispensable de rétablir la confiance entre les différentes composantes de la scène politique.
La séance plénière de l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP, Parlement), consacrée au vote de confiance au gouvernement proposé par le chef du gouvernement désigné Elyes Fakhfakh, a débuté en présence de 180 députés. Le chef du gouvernement désigné, Fakhfakh, avait dévoilé le 19 février courant, son cabinet ministériel, composé de 30 ministres et de 2 secrétaires d'Etat. Selon Fakhfakh, le nouveau cabinet ministériel fait l'objet d'un consensus entre les partis et blocs parlementaires associés aux concertations, dont les représentants ont signé, lundi, lors d'une réunion, le document contractuel relatif au plan d'action du gouvernement. Le document a été signé par le président du bloc parlementaire d’Ennahdha, Nourredine Bhiri (54 députés), le secrétaire général du Courant démocrate Mohamed Abbou (22 députés), le secrétaire général du mouvement Echaab, Zouhaier Maghzaoui (15 députés), le président du mouvement Thaya Tounes, Youssef Chahed (14 députés) et le président du bloc parlementaire de la Réforme Nationale, Hassouna Nasfi (16 députés).
Cependant, le conseil national du parti Qalb Tounes (Au Coeur de la Tunisie), réuni mardi, a décidé de ne pas voter en faveur du gouvernement d'Elyes Fakhfakh. Selon le dirigeant du parti, Iyadh Elloumi «le conseil national a donné ses recommandations au bloc du parti (38 députés) de rester vigilant, tout en prévoyant la possibilité d'accorder quelques voix au gouvernement s'il n'a pas pu atteindre les 109 voix nécessaires». Le parti « Machroua Tounes» a également dit ne pas accorder la confiance au gouvernement Fakhfakh, se disant «ne pas être concerné par la participation au prochain gouvernement ou la coalition gouvernementale «. Il a estimé que «le document contractuel signé par le chef du gouvernement désigné Fakhfakh et un nombre de partis politiques et de blocs parl ementaires, reste flou sur les points relatifs à l’avenir des entreprises publiques, la question de la justice transitionnelle et notamment la conciliation». Pour rappel, le président de la République tunisienne, Kais Saied, avait chargé le 20 janvier dernier, Elyes Fakhfakh de former le gouvernement. Cette désignation était intervenue après que l'ARP (Parlement) n'a pas accordé la conficance, le 10 janvier, au gouvernement Habib Jemli, la personnalité choisie par le parti Ennahdha vainqueur aux législatives avec 54 sièges

L'armée tunisienne met hors d'état de nuire un terroriste à Kasserine
Un terroriste a été abattu mardi par des unités de l’armée tunisienne sur les hauteurs de la région de Kasserine, décrétée zone militaire fermée, rapporte l'agence tunisienne TAP, citant une source sécuritaire locale. Dans une déclaration à l'agence officielle tunisienne, la même source précise que «l’opération se poursuit afin d’éliminer le reste des terroristes», sans donner d’autres précisions.