
Ce nouveau programme de sciences participatives, baptisé LOFAR Radio Galaxy Zoo, «donne à quiconque possède un ordinateur la possibilité d'aider la communauté scientifique» à interpréter les données recueillies par le radiotélescope LOFAR, un ensemble d'antennes réparties à travers l'Europe, explique mardi dans un communiqué l'Observatoire de Paris-PSL, qui exploite la partie française du réseau. LOFAR, qui observe les ondes radio émises dans l'Univers, est en train de construire une vaste image du «ciel radio»: contrairement aux images prises avec des télescopes optiques, les étoiles et les galaxies n'y sont pas directement visibles. On y voit en revanche des structures aux formes complexes, dont l'origine reste mystérieuse.
«Nous observons des ondes radio issues de particules chargées, qui sont produites par des ph énomènes physiques hyper violents, notamment les trous noirs», détaille Cyril Tasse, astrophysicien à l'Observatoire, l'un des initiateurs du projet.
Lorsqu'un trou noir supermassif est actif, le radiotélescope ne montre que les jets de particules qu'il produit - de grands panaches de gaz éjectés loin hors de la galaxie - et pas l'objet en tant que tel: comme si l'on voyait le sillage d'un bateau, sans voir le bateau.