Sahara-Occidental Le Maroc empêche une délégation parlementaire catalane d'entrer à El-Ayoune occupée

Publié par DK NEWS le 29-02-2020, 16h41 | 8

Les huit membres de la délégation avaient l'intention de visiter le Sahara  occidental occupé et de rencontrer des représentants des ONG sahraouies des  droits de l'Homme. Ils allaient également, selon des sources médiatiques sahraouies,  rencontrer des proches de la militante sahraouie, Mahfouda Bamba Lefkir,  qui est en prison depuis plus de 4 mois et qui est dans "un état de santé  critique". Récemment, l'Observatoire européen pour la protection des défenseurs des  droits de l'Homme (OMCT) a demandé aux autorités marocaines de garantir la  sécurité physique et psychologique de Mahfouda et sa libération immédiate. "Tous les membres de la délégation ont été retenus à l'intérieur de  l'avion jusqu'à ce qu'ils quittent El-Ayoune à destination de Las Palmas de  Gran Canaria", a-t-on précisé. Oriol Puig, membre de la délégation a affirmé qu'étant une délégation   officielle de l'Intergroupe pour le Sahara occidental, les membres en ont  "informé le ministère espagnol des Affaires étrangères deux jours avant le  voyage et que la réponse semblait dictée par le Maroc". Cette expulsion a eu lieu trois jours après celle d'Anna Sébastianne  Gasc?n, une avocate espagnole de Saragosse qui prévoyait d’assister, en  tant qu’observateur international, au procès, qui s’est ouvert mercredi,  des détenus sahraouis arrêtés lors des célébrations des Sahraouis de la  victoire de l’équipe nationale algérienne de football, lors de la finale de  la coupe d’Afrique des nations le 19 juillet 2019. Le Maroc impose un blocus médiatique systématique aux territoires occupés  du Sahara occidental,  faisant fi des injonctions faites par le Secrétaire  Général des Nations Unies au Maroc, dans les rapports remis au Conseil de  Sécurité, à autoriser les visites d’observateurs des droits de l’Homme dans  les territoires occupés. A ce titre, au cours de 2019, les autorités de l’occupation marocaine ont  expulsé quarante-trois (43) personnes de différentes nationalités du Sahara  occidental, dont des journalistes, des avocats et des élus.