L'accord a été conclu lors de la dernière série de consultations entre les délégations russe et turque qui s'est tenue de mercredi à vendredi à Ankara, a indiqué le ministère dans un communiqué.
Il a déclaré que les deux parties continuaient d'envisager des mesures concrètes pour parvenir à une stabilité durable dans la zone de désescalade d'Idleb en assurant la pleine mise en œuvre des mémorandums signés respectivement le 4 mai 2017 et le 17 septembre 2018.
Elles continueront à lutter contre les terroristes identifiés par le conseil de sécurité des Nations unies, a ajouté le communiqué. "Les civils à l'intérieur et à l'extérieur de la zone de désescalade d'Idleb doivent être protégés et une aide humanitaire d'urgence doit être fournie à tous ceux qui en ont besoin", a-t-il ajouté.
Après avoir essuyé ses plus lo urdes pertes en une seule attaque depuis le début de son intervention en Syrie en 2016, Ankara a réclamé le soutien de la communauté internationale, brandissant la menace d'un nouvel afflux de migrants vers l'Europe. Jeudi, au moins 33 soldats turcs sont morts dans des frappes aériennes attribuées par Ankara au régime syrien dans la région d'Idleb (Nord-Ouest de la Syrie). Ankara a riposté, tuant vingt combattants syriens, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Cette poussée de fièvre risque d'aggraver la situation humanitaire déjà critique à Idleb, où près d'un million de personnes ont été déplacées ces derniers mois par l'offensive qu'y mène depuis décembre le régime de Damas. Face à cette situation volatile, l'ONU, dont le Conseil de sécurité devait se réunir en urgence vendredi, a appelé à un cessez-le-feu immédiat et l'Union européenne s'est inquiétée d'un "risque de confrontation militaire internationale majeure" en Syrie.