Canada - transport - rail Le gouvernement canadien «optimiste» sur une solution avec les autochtones

Publié par DK NEWS le 01-03-2020, 17h07 | 3

Le gouvernement canadien a indiqué samedi «rester optimiste» quant à la résolution de la crise actuelle avec les peuples autochtones, opposés à la construction d'un gazoduc, au troisième jour de négociations avec les chefs héréditaires Wet'suwet'en.
«Ce sont des discussions difficiles», «on parle de 150 années de promesses non tenues et de cynisme, on comprend qu'il puisse y avoir des interrogations», a expliqué la ministre canadienne chargée entre le gouvernement canadien et les peuples autochtones, Carolynn Bennett, à des journalistes. A l'origine du conflit: la décision des chefs héréditaires de la nation Wet'suwet'en de Colombie-Britannique de bloquer le chantier de gazoduc Coastal GasLink vers la côte du Pacifique, au motif qu'il traverse leurs terres ancestrales.
Alors que les manifestations ont rapidement fait tache d'huile dans tout le pays, le gouvernement espère que ces rencontres aboutiront à la levée des barrages qui perturbent l'activité ferroviaire au Canada et ont provoqué pénuries et pertes d'emplois. «C'est très complexe», mais «on veut démêler tout ça et mettre les choses au cl air», a insisté la ministre Carolyn Bennett. Des discussions sur le droit territorial, sur l'environnement et les changements climatiques sont au menu des négociations, qui se déroulent depuis jeudi en Colombie-Britannique. «On a des discussions qui se passent bien», a confirmé le chef Na'moks à Radio Canada.
«Nous souhaitons une solution positive, nous voulons que la vie revienne à la normale», a-t-il ajouté.
Bien que les relations entre Ottawa et les «Premières nations» soient définies par la «loi sur les Indiens», un texte de 1876, toutes les revendications territoriales des autochtones n'ont pas été réglées au Canada, selon les experts. Avant la rencontre en Colombie-Britannique, la police fédérale s'est engagée à se retirer du site du projet de gazoduc, comme l'exigeaient les chefs héréditaires.
Vendredi, la société publique de transports de passagers Via Rail a déclaré que «la plupart des services reprendraient progressivement leurs opérations» à compter de mardi, alors que le trafic était paralysé depuis le 6 février. Au total, 940 trains ont été annulés en raison des blocus affectant plus de 164.000 passagers.