Le ministre des Ressources en eau, M. Arezki Berraki, a estimé, jeudi à Médéa, que le manque de pluviométrie enregistré durant ces derniers mois, «n’aura pas un grand impact sur l’alimentation en eau potable des foyers», affirmant que les réserves d’eau, souterraines et superficielles «arrivent à couvrir largement les besoins du pays».
Le manque de précipitations, au cours des mois de janvier et de février, «n’a pas eu d’incidence notable, pour l’instant, sur les capacités mobilisés et destinées à l’alimentation de la population en eau potable, eu égard aux stocks disponibles au niveau des barrages du pays», a indiqué le ministre, en marge de sa visite au niveau du barrage de Beni-Slimane, à l’est de Médéa.
Selon le ministre, le volume d’eau stocké au niveau des barrages du pays dépasse le seuil des 4 milliards de M3, dont 1,2 milliard de M3 couvre est réservé à la consommation des ménages, soit un peu moins du tiers du volume stocké, précisant, toutefois, que plus de 66% des besoins de la population sont couvert généralement par les ressources souterraines, do nt les réserves prouvées mettent le pays à l’abri du besoin en eau potable pour les prochaines années, d’après les estimations de l’agence nationale des ressources en eau.
En sus de ces stocks, l’alimentation des villes côtières est garanties, depuis quelques années, par les 17 stations de dessalement d’eau de mer, qui est une ressource renouvelable, a fait remarquer le ministre, ce qui a tendance à «réduire la dépendance» au niveau de ces villes vis-à-vis des autres sources d’approvisionnement, destinées, elles, à alimenter les wilayas de l’intérieur.
M.Berraki a indiqué, d’autre part, qu’une «évaluation» des stocks d’eau mobilisés à travers le territoire nationale «sera effectuée, à la fin du mois d’avril, et, en fonction des résultats de cette évaluation, des dispositions devant être prises pour les prochaines années».
Le ministre des ressources en eau avait entamé sa visite d’inspection dans la wilaya de Médéa, par la mise en service d’un réseau d’AEP au profit de villages éparses situés dans la commune de Boghar, sud-ouest de Médéa, puis l’inspection du projet d’adduction des communes de Robeia et Ouled Deid, dans la daira de Berrouaghia, devant alimenter, d’ici juin prochain, quelque 7500 foyers, avant de se déplacer au barrage de Beni-Slimane et d'inspecter le chantier de protection de la ville de Beni-Slimane contre les crues.