Les amendements constitutionnels traduisent la volonté d’une organisation rationnelle de l’Etat

Publié par Dknews le 14-03-2020, 16h48 | 4

Le doyen de la faculté de droit et des sciences politique de l’université Sétif-2, Mohamed Benarab, a considéré jeudi à Sétif lors de la clôture de la conférence nationale sur "les amendements de la Constitution et la place du conseil constitutionnel algérien" que les amendements constitutionnels "traduisent la volonté d’une organisation rationnelle de l’Etat".

Estimant que la formulation de ces amendements était une sorte de renouvellement de la fondation de l’Etat et une tentative d’intégration des évolutions s’opérant à tous les niveaux, le même universitaire a relevé que cette volonté s’aperçoit dans l’actuel atelier d’amendement de la Constitution ouvert par le régime politique algérien et le discours du président Abdelmadjid Tebboune qui en a fixé l’objectif consistant "en la fondation d’une nouvelle ère de renouvellement des modes de gouvernance à tous les niveaux de responsabilité et à assurer la séparation et l’équilibre des pouvoirs".

"A quoi il faut ajouter dans la même démarche du président la moralisation de vie publique, la lutte contre la corru ption, l’élimination de l’influence de l’argent sur la gestion des affaires publiques, le renforcement des droits et libertés, la fondation de l’Etat de droit, la réhabilitation des institutions de contrôle et la consécration de l’alternance au pouvoir", a ajouté Dr. Benarab.

De son côté, El Hachemi Brahmi, membre du Conseil constitutionnel a relevé que lorsque le conseil considère qu’une législation était inconstitutionnelle, celle-ci perd son effet juridique.

Enseignant de droit juridique à l’université Sétif-2, Nasreddine Maameri a indiqué que le travail est "en cours" pour installer au niveau de cette université un atelier composé d’enseignants et de doctorants pour procéder à une lecture global de l’avant-projet d’amendement de la constitution.

Le président du Conseil constitutionnel Kamel Fennich qui a ouvert les travaux de la rencontre a indiqué que l’amendement constitutionnel initié par le président de la République Abdelmadjid Tebboune contribue "à rattraper les insuffisances et lacunes relevées dans les précédentes constitutions".

Cette conférence a réuni des enseignants, des chercheurs, des cadres de la justice et des corps de sécurité, des autorités locales et des étudiants universitaires.