L'ancien envoyé spécial de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, a indiqué jeudi que «la menace terroriste en Syrie est plus dangereuse qu'en Afghanistan».
Dans un entretien à la chaîne de télévision France 24, lors duquel il a témoigné de son expérience en Syrie, M. Brahimi a indiqué qu'il n»'a pas vu de crise où la situation s'est déteriorée aussi rapidement» que dans ce pays. Dans ce contexte, il a souligné que la ville d'Alep a été presque complètement détruite, qu'il y'a 2,5 millions de réfugiés qui risquent d'atteindre 4 millions l'année prochaine.
Il a ajouté qu'aux Nations unies, «tout le monde doit coopérer pour régler la crise humanitaire». Mettant en garde contre le danger grandissant de la menace terroriste en Syrie, il a estimé que «la Syrie est plus dangereuse que l'Afghanistan», pour «la région du Moyent-Orient et l'Occident».
M. Brahimi a également parlé du danger des combattants étrangers en Syrie, disant que d'après le régime, il y'a 40 .000 étrangers qui combattent dans le pays. A propos des efforts diplomatiques pour régler la crise humanitaire en Syrie, l'ancien médiateur international a rappelé que «les Iraniens ont une proposition pour faire partir les combattants étrangers de la Syrie, ce qu'avait aussi proposé le ministre saoudien des Affaires étrangères».
S'agissant des pourperlers à Genève entre le gouvernement syrien et l'opposition, il a souligné que l'opposition n'était pas résolue à venir à Genève mais sous la pression des Etats-Unis ils se sont présentés».
«On a vaiment donné la chance au dialogue à Genève mais çà n'as pas abouti», a-t-il conclu. M. Brahimi a déposé sa démission le 14 mai passé, avec le regret de «laisser la Syrie dans une mauvaise situation».