Quelles sont les causes des lymphomes ?

Publié par DK NEWS le 16-03-2020, 16h26 | 4

Les facteurs qui conditionnent l’apparition d’un lymphome ne sont pas clairement identifiés. Dans le cas de la maladie de Hodgkin, le rôle du virus d’Epstein-Barr semble important mais on ignore encore le mécanisme d’action. Dans tous les cas, il semble que divers facteurs peuvent déclencher une prolifération incontrôlée des lymphocytes.

Qui est à risque de développer un lymphome ?
Certains facteurs de risque de lymphomes hodgkiniens ont été identifiés :
- une prédisposition familiale : le risque de maladie de Hodgkin est plus élevé chez les personnes qui ont un frère ou une sœur qui a développé cette forme de lymphome ;
- l’infection par le virus d’Epstein-Barr (EBV) : les personnes qui sont infectées par le virus de la mononucléose infectieuse ont un risque plus élevé de souffrir de maladie de Hodgkin (l’EBV est présent dans les cellules cancéreuses de cette maladie dans 40 % des cas), en particulier les personnes séropositives pour le VIH.
Les  facteurs de risque de lymphomes non hodgkiniens (LNH) qui ont été identifiés sont :
L’âge : les lymphomes non hodgkiniens sont plus souvent diagnostiqués chez les personnes de plus de 65 ans ;
Le sexe : les LNH sont un peu plus fréquents chez les hommes (54 % des cas) ;
Un système immunitaire affaibli par une maladie (par exemple, le VIH/sida mais aussi le paludisme ou les hépatites virales chroniques), ou par un traitement immunosuppresseur (chimiothérapie, radiothérapie, médicaments contre le rejet d’une greffe, etc.).
L’exposition répétée à certaines substances chimiques (dioxine, pesticides agricoles, produits issus du pétrole, par exemple) pourrait être un facteur de risque, mais le lien avec la survenue d’un lymphome n’a pas été formellement démontré.
Très souvent, les personnes qui développent un lymphome n’ont aucun de ces facteurs de risque.

Comment diagnostique-t-on les lymphomes ?
Lorsque, à la suite de l’examen clinique, le médecin suspecte l’existence d’un lymphome, divers examens permettent de confirmer son diagnostic :
Des examens sanguins (ils permettent de rechercher notamment la présence de signes d’inflammation ou d’atteinte d’autres organes) ;
Une radiographie pour confirmer la présence de ganglions gonflés ;
Un scanner et/ou un PET-Scan (tomographie par émission de positons) qui sont indispensables pour déterminer le nombre et la taille des ganglions touchés et évaluer le stade d’évolution du lymphome.
Ces examens suffisent généralement à diagnostiquer un lymphome. Cependant, le type de lymphome ne peut être défini qu’après une biopsie (un prélèvement de ganglion) et l’examen du prélèvement au microscope. Le ganglion est généralement prélevé au cours d’une petite intervention chirurgicale mais, dans les cas d’urgence, un prélèvement peut être fait à travers la peau avec une aiguille. Parfois, une biopsie de la moelle osseuse est également pratiquée.
L’examen microscopique de la biopsie permet d’identifier le type de cellules cancéreuses présentes. Par exemple, dans le cas de la maladie de Hodgkin, la présence de cellules particulières (cellules de Reed-Sternberg) confirment le diagnostic.
D’autres examens sont parfois pratiqués pour évaluer l’extension de la maladie et dépister d’éventuels problèmes, notamment cardiaques.