Pétrole: le Brent rechute à moins de 28 dollars

Publié par Dknews le 21-03-2020, 16h46 | 6

Les prix du pétrole flanchaient vendredi après avoir passé le début de journée en hausse, dans un marché volatil et déprimé par une offre débordante et une demande torpillée par la pandémie de Covid-19.

Vers 16H25 GMT (17H25 à Alger), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 27,77 dollars à Londres, en baisse de 2,46%, après être temporairement repassé au-dessus des 30 dollars. Dans le même temps, le baril de WTI pour avril, dont c'est le dernier jour de cotation à New York, lâchait 8,25% par rapport à la clôture de jeudi, à 23,14 dollars, alors qu'il gagnait aux alentours de 10% quelques heures auparavant.

La veille, les deux indices de référence s'étaient envolés de respectivement 24% et 14,4%, au lendemain d'une lourde chute. "La reprise peut être trompeuse car le double problème de la faible demande et de l'offre écrasante demeure" ont averti les analystes.

Le rebond de jeudi et de vendredi en début de séance pourrait n'être qu'un "bref répit", selon eux. Et les prix "pourraient désormais se stabiliser à ces niveaux incroyablement bas".

En cours de séance asiatique et en première moitié de séance européenn e, les cours avaient pourtant été soutenus par les propos du président des Etats-Unis, Donald Trump, qui s'est dit jeudi prêt à "agir en tant que médiateur pour atténuer la guerre de l'offre en pétrole entre l'Arabie Saoudite et la Russie", ont fait constaté les observateurs du marché.

Mais ce bras de fer que se livrent Ryad et Moscou depuis l'échec de leurs négociations lors du dernier sommet de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) début mars à Vienne a repris le dessus, au moment où la demande subit de plein fouet les effets de la pandémie de Covid-19 accompagnée de mesures drastiques prises par les Etats pour l'endiguer.

"Nous ne sommes toujours pas optimistes sur un prochain accord de limitation de l'offre des membres de l'Opep+, mais la probabilité s'est améliorée cette semaine", avait toutefois estimé dans la matinée un analyste de London Capital Group.