Coronavirus: Des importations d'alcool destiné à la fabrication de gels hydro-alcooliques débloqués (ministre délégué)

Publié par Dknews le 21-03-2020, 16h52 | 50

 Des quotas d'importation d'alcool destiné aux fabricants locaux de gels hydro-alcooliques sont en train d'être débloqués pour permettre de hisser la fabrication de ces produits entrant dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus, a indiqué samedi à l'APS le ministre délégué chargé de l'Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed.

Il a fait savoir, que le ministère des Finances était en train de débloquer actuellement des quotas d’alcool au profit des fabricants locaux de ces produits afin de leur permettre de hisser leur rythme de production "Dans certains pays développés, il y a un manque de gels hydro-alcoolique alors que la problématique se pose moins chez nous, car nous avons des producteurs locaux de ces produits", a-t-il fait observer.

S'agissant de l’utilisation de ces gels, elle "doit se limiter aux endroits où l’eau n’est pas disponible hors de chez soi", a préconisé le ministre.

Il a soutenu que l'utilisation de ces gels n'était pas nécessaire lorsque l'individu peut se laver les mains à l'eau et au savon penda nt une trentaine de secondes, ce qui permettra d'éviter de gaspiller de grandes quantités de gel hydro-alcoolique.

A propos de l'activité de l'industrie et des laboratoires pharmaceutiques pour la fabrication des différents produits nécessaires pour lutter contre la propagation du coronavirus, le ministre délégué a affirmé que les unités de production continuaient à fonctionner normalement dans le respect de la sécurité et de la santé des salariés de ce secteur.

"Les laboratoires pharmaceutiques se sont réorganisés pour pouvoir prendre en charge la santé publique tout en veillant à la sécurité de leur personnel et de leurs familles", a-t-il assuré.

Interrogé sur d'éventuels "traitements" que pourrait mettre en œuvre le corps médical en Algérie au profit des patients atteints du coronavirus, M. Benbahmed a fait savoir que "même si, actuellement, il n’y a pas encore de médicaments contre ce virus, des pistes de traitement existent comme celui se basant sur la chloroquine".

Ce composé, fabriqué localement, est utilisé pour le traitement du paludisme et du lupus et dont l'Algérie possède des stocks importants dans l'attente d'une éventuelle validation par l'OMS d'un traitement à partir de cette chloroquine.

En outre, M. Benbahmed a indiqué que son département, tout comme le ministère de la Sa nté, s'était "inscrit dans une stratégie de prévention solide sur le long terme", étant donné que le coronavirus est susceptible d'être saisonnier comme la grippe. "Il est possible donc d’avoir un rebond de l’épidémie en octobre. Nous ne sommes pas sur une politique à court terme, ce sera un combat de longue haleine. Il y aura un avant et un après coronavirus", a-t-il expliqué.

Outre la protection par masque médical et l’utilisation de gels hydro-alcooliques, le ministre délégué a noté l'intérêt pour les citoyens d'utiliser les produits désinfectants tels que l'eau de javel, le virus étant très sensible à ce type de produits.

Selon lui, éviter un pic épidémique dépend de la capacité des individus à avoir le sens de la responsabilité, en se confinant chez eux et en évitant le contact avec leurs proches en cas de symptômes grippaux.

"Votre vie et celle de vos proches est entre vos mains, elle dépend uniquement de votre comportement et celui de votre famille et de vos proches", a-t-il affirmé, faisant observer que "les pays où les règles d’hygiène et de sécurité ont été respectées comme en Corée du Sud, n’ont pas connu de pic épidémique, tandis que ceux qui ont été indisciplinés vivent une situation dramatique".

"C’est en se protégeant que l’on protège les siens", a-t-il insisté appelant la population à éviter les contacts, à se laver constamment les mains et à nettoyer son environnement à l’eau de javel au moins deux fois par jour.

De plus, le même responsable a fait savoir qu'il est conseillé, en cas d'éternuement, de toux ou de fièvre, de s'isoler chez soi. Et de se rapprocher des services de santé en cas de difficultés respiratoires.