Bordj Bou Arreridj: Une famille de quatre personnes meurt à Thala Wanou

Publié par Mouad B. le 01-01-2014, 16h58 | 125

Au village de Thala Wanou, à Ben Laâlam, dans la commune de THassameurth, 22 kilomètres du chef lieu de la wilaya de Bordj Bou Arreridj. Une opulente bâtisse située au cœur d village. C'est pourtant un dysfonctionnement de cette maison de rêve qui est sans doute à l'origine de la mort par asphyxie, dans la nuit du lundi à mardi, de son propriétaire, Kh.L., de 75ans. Sa femme B.T., de 69 ans et leurs deux enfants Kh.N. 41 ans et Kh.H., 17 ans, tous des immigrés en France. Ils sont venus pour un peu de vacances au Bled.  

Une intoxication au monoxyde de carbone serait à l'origine du drame.
Dans la matinée du mardi, les éléments de la protection civile sont appelés à l'aide par des voisins. Ils découvrent, à leur arrivée au premier étage, les quatre corps sans vie. Ils seraient morts d'une manière qui amène les pompiers à soupçonner un dégagement de monoxyde de carbone. 
Les mesures de toxicité qu'ils pratiquent aussitôt confirment une forte concentration de gaz et du CO. Ils présentent d'ailleurs des symptômes d'intoxication. 

Les dépouilles des défunts sont auscultées par le médecin légiste. Il confirme l'intoxication au monoxyde de carbone. Selon nos informations, le tuyau d’évacuation du CO serait bouché par un nid d’oiseau et le chauffage serait aussi défectueux.

Reste aux enquêteurs à identifier l'origine des émanations. « Le plus souvent, ça vient d'une chaudière ou d'un chauffage défectueux », fait remarquer un enquêteur. Des expertises devraient démarrer aujourd'hui.
Pour rappel, l’année 2013, les services de la protection civile de la wilaya de Bordj Bou Arreridj, ont enregistrés pour des intoxications au monoxyde de carbone pas  84 interventions qui ont causé la mort de 9 personnes et 110 autres ont été sauvées.

Malgré les multiples compagnes de sensibilisations durant toute l’année et qui ont ciblé les quatre coins de la wilaya et toutes les couches sociales, le nombre de décès a augmenté ainsi que d’interventions. En 2012, les mêmes services, ont enregistré 4 décès, 56 interventions et 81 personnes sauvées.
Les causes de cette augmentations, selon le capitaine Ali Dahmane Rabah, le chargé de la cellule de communication auprès de la direction de wilaya de la protection civile, sont dues aux non respects des consignes de sécurité, la négligence et surtout le matériel non conforme.