Situation en Irak- Rohani : «L'Iran n'écarte pas une coopération avec Washington»

Publié par Dknews le 14-06-2014, 17h45 | 20

Le président iranien Hassan Rohani a indiqué samedi que son pays n'écarte pas une coopération avec les Etats-Unis s'ils décident d'intervenir contre les insurgés de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) qui ont pris le contrôle d'une importante partie dans le nord et l'est de l'Irak.

«Si nous voyons que les Etats-Unis agissent contre les groupes terroristes, alors on peut penser» à une coopération, «mais jusqu'ici nous n'avons vu aucune action de leur part», a affirmé M. Rohani, alors que le président américain Barack Obama a exclu d'envoyer des troupes pour contrer l'avancée des insurgés en Irak.

L'Iran et les Etats-Unis n'ont pas de relations diplomatiques depuis près de 35 ans, mais ont eu des discussions avant le retrait des troupes américaines d'Irak fin 2011 sur la situation dans le pays.
Les insurgés de l'EIIL ont lancé en début de semaine une offensive fulgurante en Irak, s'emparant de nombreux territoires dans le nord et l'est du pays, et étaient samedi à moins de 100 km de Baghdad.

M. Rohani a ajouté que depuis un an l'Iran avait «mis en garde» les pays occidentaux et des pays arabes qu'il accuse de soutenir les «terroristes» en Syrie.Ces hommes armés «sont venus en Irak depuis la Syrie. Nous avons mis en garde il y a un an contre le danger de ces terroristes. Les grands pays (occidentaux) et leurs alliés envoyaient des armes à ces terroristes» en Syrie, a-t-il souligné. «Il faut joindre l'acte à la parole dans la lutte contre le terrorisme», a-t-il ajouté.

M. Rohani a précisé que l'Iran était «prêt à aider l'Irak (...), si le gouvernement irakien nous le demande, sur la base du droit international et de la volonté du peuple et du gouvernement irakiens», a-t-il dit, ajoutant que «les Irakiens peuvent repousser le terrorisme eux-mêmes».

«L'intervention des forces iraniennes n'a pas été discutée» avec le gouvernement du Premier ministre Nouri al-Maliki, a déclaré M. Rohani lors d'une conférence de presse.
«Il est possible qu'on nous demande des conseils pour combattre le terrorisme», a-t-il toutefois ajouté, soulignant qu'il y avait «une différence entre aider et intervenir».