Syrie : Au moins 30 «terroristes» tués dans une explosion sur un marché d'armes proche de la frontière avec l'Irak

Publié par Dknews le 14-06-2014, 17h47 | 31

Au moins 30 «terroristes» ont été tués samedi dans une puissante explosion dans un marché d'armes à Mayadeen, une ville syrienne proche de la frontière avec l'Irak, a rapporté la télévision d'Etat. 

«Une puissante explosion a secoué un marché de vente d'armes aux terroristes à Mayadeen. Trente terroristes ont été tués et des dizaines ont été blessés», a indiqué la chaîne, en référence aux rebelles qui combattent le gouvernement syrien.

Al-Mayadeen, ville de l'est de la Syrie située à 80 km de l'Irak, est sous le contrôle de rebelles islamistes et de la branche syrienne d'Al-Qaïda, le Front Al-Nosra.
Cette coalition est en guerre à la fois contre les forces gouvernementales mais aussi contre l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), puissant groupe armé qui opère en Syrie et en Irak.
Un responsable rebelle de la région, cité par l'agence AFP, a affirmé que l'explosion à Mayadeen était un attentat à la voiture «perpétré par l'EIIL» et qui a coûté la vie à au moins 15 civils.

Groupe ultra-radical, l'EIIL, qui aspire à créer un «émirat islamique» entre l'Irak et la Syrie, a pris plusieurs secteurs du nord de l'Irak en début de semaine dans une offensive spectaculaire. De ce fait, le groupe multiplie ses attaques contre les rebelles et Al-Nosra notamment dans l'est de la Syrie, dans la province pétrolière de Deir Ezzor, où plus de 600 personnes ont péri depuis fin avril dans les combats. Selon des experts le gouvernement syrien devraient tirer bénéfice sur le plan politique et géopolitique des succès foudroyants en Irak de l'EIIL. 

«Pour Bachar al-Assad, c'est une situation excellente du point de vue politique et géopolitique, car Washington et Londres vont devoir se retrouver du même côté que Damas face à ce qui apparaît comme une menace à la fois pour la région, l'Occident et l'Europe», affirme Frédéric Pichon, un universitaire français auteur d'un livre intitulé «Syrie: Pourquoi l'Occident s'est trompé».

Pour Bassam Abou Abdallah, directeur du Centre d'études stratégiques à Damas, «les Occidentaux et les Américains vont changer d'avis prochainement à propos d'al Assad, car il y a un danger imminent sur la sécurité et la stabilité de toute la région».