Les cours mondiaux des matières premières ont continué, durant la semaine écoulée, d'évoluer dans des trajectoires opposées, une cadence imposée par un pétrole qui s'est hissé à un nouveau sommet dopé par l'escalade des violences en Irak.
Les cours du pétrole ont fini la semaine sur une note haussière, dopés par l'escalade des violences en Irak, qui fait craindre des perturbations majeures de l'offre de ce grand pays producteur de brut. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance, dont c'était le dernier jour de cotation, a fini à 113,41 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), contre 108,55 dollars une semaine plus tôt. Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en juillet a fini à 106,91 dollars, sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), contre 102,41 dollars le vendredi précédent.
Les prix du café et du cacao ont progressé la semaine dernière, en raison d'inquiétudes relatives au phénomène climatique El Nino et à la récolte caféière brésilienne, tandis que le sucre pâtissait de l'abondance de l'offre.
Contrairement au prix du café, le sucre continue de baisser en raison d'une offre abondante. De plus, le marché mondial du sucre affiche un excédent d'offre depuis maintenant quatre saisons. La saison actuelle, qui se termine fin septembre, devrait ainsi enregistrer un surplus de production de 4,427 millions de tonnes, selon l'Organisation internationale du sucre (ISO).
A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en août valait 457,70 dollars, contre 460,50 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en octobre valait 17,60 cents, contre 16,90 cents pour le contrat de juillet sept jours auparavant.
Le café s'est ressaisi porté par les craintes sur l'offre brésilienne, le Brésil, premier producteur et exportateur mondial de café (principalement d'arabica) a connu une sécheresse exceptionnelle en début d'année, qui est intervenue au moment crucial du développement des fruits des caféiers. A Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en septembre valait 1.988 dollars, contre 1.899 dollars pour le contrat de juillet le vendredi précédent. A New York, la livre d'ARABICA pour livraison en septembre valait 178 cents, contre 170,10 cents pour le contrat de juillet sept jours auparavant.
Les prix du cacao ont continué leur progression, montant jeudi jusqu'à de nouveaux plus hauts depuis mi-2011, avant de subir une correction en toute fin de semaine. Sur le Liffe de Londres, la tonne de CACAO pour livraison en septembre valait 1.924 livres sterling vendredi, contre 1.959 livres sterling pour le contrat de juillet le vendredi précédent. Sur le ICE Futures US de New York, la tonne pour livraison en septembre valait 3.069 dollars, contre 3.097 dollars pour le contrat de juillet sept jours plus tôt.
Les cours des denrées agricoles se sont encore dépréciés à Chicago, la météo restant quasi idéale pour des récoltes abondantes et les autorités américaines n'ayant apporté aucune grosse surprise dans leur rapport mensuel sur l'offre et la demande mondiales.
Le boisseau de blé pour la même échéance s'est établi à 5,8600 dollars contre 6,1825 dollars vendredi dernier (-5,22%). Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en juillet, le plus vendu actuellement, a terminé vendredi à 4,4700 dollars contre 4,5900 dollars à la clôture il y a une semaine (-2,61%). Le boisseau de soja également pour livraison en juillet a clôturé à 14,2575 dollars contre 14,5700 dollars en fin de semaine dernière (-2,14%).
L'or et l'argent ont grimpé profitant d'un regain d'intérêt des investisseurs pour les actifs refuges en raison de la crise en Irak. L'or a ainsi grimpé vendredi jusqu'à son niveau le plus élevé en deux semaines et demi, à 1.277,65 dollars l'once. L'argent, considéré comme une alternative bon marché au métal jaune, est lui aussi monté vendredi jusqu'à un maximum en deux semaines et demi, à 19,65 dollars l'once.
Les métaux échangés sur le London Metal Exchange (LME) ont globalement terminé la semaine en baisse, minés jeudi par la hausse de l'aversion au risque en pleine crise irakienne, alors que certains avaient marqué des plus hauts notables en début de semaine.
Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 6.649,75 dollars vendredi, contre 6.674 dollars le vendredi précédent, l'aluminium valait 1.841,50 dollars la tonne, contre 1.851 dollars, le plomb valait 2.080 dollars la tonne, contre 2.075 dollars, l'étain valait 22.600 dollars la tonne, contre 23.020 dollars, le nickel valait 18.087 dollars la tonne, contre 18.624 dollars, et le zinc valait 2.083 dollars la tonne, contre 2.075,50 dollars.