Figures de la lutte contre la pandémie Leila Ziane Berroudjam, quand les valeurs humaines triomphent

Publié par DK NEWS le 20-04-2020, 13h03 | 37

Mme. Leila Ziane Berroudja fait partie des professionnels de la sante de la wilaya de Chlef, qui ont décidé, en cette conjoncture sanitaire difficile traversée par le pays, à cause de la propagation du nouveau coronavirus (Covid-19), de placer l’humain au dessus de toutes considérations, en se portant volontaire, dans les premières lignes de lutte contre ce virus au centre de référence de prise en charge de cette épidémie de Chorfa.
En effet, dés l’apparition des premiers cas de Covid-19 à Chlef, cette dame n’a pas hésité une seconde à mettre son expérience et son savoir en soins et dans la gestion des services médicaux, au service du secteur, poussée en cela par ses valeurs humaines, qui lui dictent d’assumer sa responsabilité sociale en cette conjoncture requérant la mobilisation de toutes les ressources humaines et matérielles du pays, dans la lutte contre cette pandémie.
En dépit des risques de contamination menaçant tout bénévole au niveau des centres de référence de lutte contre le Covid-19, cette mère de quatre enfants, a préféré répondre à l’appel du devoir (pro fessionnel et humain), après s’être concerté avec son mari, mais sans en informer le reste de sa famille, qui ont été mis devant le fait accompli.
La chef du service pédiatrique de l’hôpital Chorfa (c’est son poste d’origine) est actuellement confinée, au même titre que ses confrères bénévoles de ce centre de référence, au niveau du Centre de préparation et regroupement des élites sportives nationales de la cité olympique.
Elle na pas vu sa petite famille depuis 25 jours, et se contente de leur parler au téléphone, dans l’espoir de voir cette crise prendre fin dans les plus brefs délais, en contribuant au rétablissement de tous les malades du centre de référence.
Depuis 25 jours, chaque journée de Mme.
Leila Ziane Berroudja commence par la mise au point du plan de travail des infirmiers et médecins, avant d’effectuer sa tournée quotidienne de tous les services du centre, dont celui de la réanimation, ou elle fait le constat des insuffisances et besoins en médicaments et moyens de protection notamment.
"Si je me suis porté volontaire à ce poste, c’est en parfaite conscience des risques de contamination encourus.
J’assume totalement mon choix", a-t-elle assuré dans une déclaration à l’APS, affirmant néanmoins, qu’elle applique "scrupuleusement toutes les consignes de prévention, notamment conce rnant le port de la tenue de protection médicale", tout en étant "attentive à mon état de santé", a-t elle précisé.
"Les cas de guérison sont notre plus grande récompense pour ce travail", a-t-elle ajouté avec un sourire lumineux, au souvenir de la joie débordante des malades rétablis et de leurs proches, ceci "d’autant plus que des liens se tissent inévitablement entre soignants et malades, durant la période de confinement sanitaire, ou toute visite est interdite", a-t-elle observé.
En dépit de tous les cas rétablis, cette dame demeure néanmoins très affectée, assure-t-elle "de n’avoir pu sauver l’une des victimes de ce virus mortel, malheureusement arrivée trop tard à notre service.
Le staff soignant a fait tout ce qui était en son pouvoir pour la sauver, mais en vain ", se rappelle t-elle au souvenir de la première victime du Covid-19 à Chlef.
D’ou son appel aux citoyens, de se rapprocher des centres de traitement de cette épidémie, en cas de suspicion de la maladie, et aux fins d’éviter la propagation de ce virus, dont les symptômes ne sont visibles qu’après un pic de 14 jours.
Selon Mme.
Ziane Berroudja, une majorité des cas de Covid-19 accueillis au centre de référence de Chorfa ont été rétablis, au moment ou un cas est actuellement soumis au traitement.
Sachant que le staff médical s éjournant au Centre de préparation et regroupement des élites sportives nationales va bientôt achever sa période de confinement.
Une perspective qui réjouit cette dame, qui y voit un opportunité de rentrer chez elle et de voir enfin ses enfants, sans toutefois exprimer sa "totale disponibilité à travailler dans d’autres centres de référence, jusqu’à éradication totale de cette épidémie", prouvant encore une fois, si besoin est, que l’"Armée blanche" est fermement décidée à gagner sa guerre contre le Covid-19.