Ouzbékistan Rupture d'un barrage: près de 100.000 évacuations

Publié par DK NEWS le 04-05-2020, 14h29 | 39

Près de 100.000 personnes ont été déplacées en Ouzbékistan et au Kazakhstan après la rupture d'un important barrage ouzbek, qui a inondé des milliers de maisons et détruit de nombreux terrains agricoles dans les deux pays, selon un nouveau bilan rapporté dimanche par des médias.
Le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev a indiqué sur Twitter que dix villages proches de la frontière avaient subi "d'importantes inondations" et forcé les autorités du pays à évacuer 22.000 personnes. Il a ajouté que les autorités des deux pays avaient entamé des discussions après les plaintes de responsables kazakhs accusant les responsables ouzbeks de ne pas les avoir avertis à temps de la catastrophe..
Un précédent bilan faisait état de 70.000 personnes ayant été obligées à évacuer leurs domiciles inondés en Ouzbékistan, après la rupture du barrage de Sardoba, dans l'ouest du pays.
Plus de 50 personnes ont été hospitalisées à caus e de ces inondations.
Le procureur général ouzbek a indiqué dimanche qu'une enquête pénale pour "négligence" et violation des règles de construction avait été ouverte. La construction du barrage de Sardoba a commencé en 2010 sous la supervision de l'actuel président Chavkat Mirzioïev, à l'époque Premier ministre.
Le barrage a été achevé en 2017. M. Mirzioïev s'est rendu vendredi dans la région pour superviser les opérations d'évacuation et de nettoyage.
Des pluies et de forts vents avaient balayé cette région les jours précédents.
Les responsables de la région du Turkestan, dans le sud du Kazakhstan, où plus de 5.000 personnes ont été évacuées, ont critiqué l'Ouzbékistan pour n'avoir pas fourni suffisamment d'informations sur la situation.
"Nous avons une copie de notre correspondance avec la partie ouzbèke qui dit que vendredi à 20H00, la situation était stable et qu'il n'y avait pas de problèmes", a déclaré le gouverneur adjoint du Turkestan, Saken Kalkamanov.
      "Ils ont dit que pas une goutte d'eau n'arriverait (...) C'est pourtant ce qui s'est passé", a-t-il ajouté.