Le FCE se félicite de la convocation d'une tripartite par le Président Tebboune

Publié par Dknews le 05-05-2020, 14h54 | 8

Le Forum des chefs d’entreprise (FCE) s’est félicité lundi de la décision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune relative à la préparation de la tenue d'une tripartite (Gouvernement, syndicats, patronat) dans les prochaines semaines, y voyant l’opportunité d'aborder le changement économique et la situation des entreprises.

Lors de la réunion du Conseil des ministres tenue par visioconférence dimanche, le président de la République a instruit le Premier ministre d’entamer immédiatement la préparation de la tenue d'une tripartite (Gouvernement, syndicats, patronat) dans les prochaines semaines.

Invité de la chaîne I de la Radio nationale, le président du FCE, Sami Agli, s’est félicité de la décision du président de la République relative à la convocation d’une tripartite, précisant que le changement radical de l’économie nationale et l’accompagnement des entreprises, en particulier celles en crise comme dans le secteur du bâtiment, étaient les principaux dossiers pouvant être abordés lors de la tripartie.

M. Agli a, à cet égard, appelé les banques à accompagner les entreprises et les sociétés impactées par la pandémie de Covid-19, soulignant que beaucoup d’entre elles avaient perdu 80% de leur chiffre d’affaires.

Le président du FCE a également appelé à aller rapidement vers un nouveau modèle économique à travers la libération des investissements, la levée des entraves bureaucratiques, la numérisation du secteur et la réforme du système bancaire.

Il a aussi mis l'accent sur l'impératif de faire de la loi sur l’investissement un outil de facilitation des affaires, rappelant que le FCE avait soumis 30 propositions en faveur d’un nouveau modèle économique.

Parmi ces proposition, M. Agli a cité l’accélération de la réforme du système bancaire pour récupérer la masse monétaire en circulation sur le marché parallèle, qu’il a estimée entre 60 et 80 milliards de dollars.

Selon lui, la priorité pour les banques islamiques devant être créées sera de récupérer ne serait-ce qu’une partie de cette masse qui permettra à son tour de financer l’économie nationale.

A une question sur la possibilité pour les entreprises membres du FCE d’investir dans les banques islamiques, il a précisé que cela est "difficile actuellement" vu la situation financière des entreprises qui enregistrent un manque de liquidité.

Pour ce qui est de la crise de liquidité dont souffrent certaines entrepri ses, il a déclaré "nous avons discuté avec le ministre des Finances de l'accompagnement par les banques des entreprises en crise.

Les services du ministère ont instruit les banques à accompagner les opérateurs économiques qui ont besoin de liquidité".

Dans ce contexte, le président du FCE a appelé à "l'adoption de prêts sans intérêt uniquement durant cette période pour préserver les postes d’emploi au sein de ces entreprises et garantir la continuité de leurs activités".

Le Comité des Opérations de Politique Monétaire (COPM) de la Banque d'Algérie a pris récemment de nouvelles mesures visant à conforter la liquidité bancaire, dont l’élévation des seuils de refinancement des titres publics négociables.

Selon la BA, ces mesures et celles prises précédemment visent à libérer des marges de liquidité supplémentaires pour le système bancaire, à fournir aux banques et établissements financières des ressources de soutien supplémentaires pour financer l'économie nationale à des coûts raisonnables et à « soutenir l'activité économique ».

La Banque centrale a appelé les banques et les établissements financiers à "interagir pleinement avec ces décisions" et à "prendre toutes les dispositions et initiatives nécessaires pour mettre à la disposition des Petites et moyennes entreprises (PME), stratup et entr eprises d’investissement en général des offres de crédits à un coût raisonnable et permettre, ainsi, le développement de l'économie nationale vers de nouvelles perspectives à travers un engagement ferme et fort à s’adapter au processus de modernisation de l'outil de production nationale ".

La Banque d'Algérie avait annoncé la prise d’autres dispositions suivant l’évolution de la situation économique du pays.