La Palestine a condamné mercredi les propos de l'ambassadeur américain en Israël, David Friedman, qui a exprimé le soutien de son pays à l'annexion par les autorités d'occupation de pans de la Cisjordanie occupée.
Le porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas, Nabil Abou Roudeineh, a exprimé le rejet par la Palestine des propos de M. Friedman, qu'il a qualifiés "d'infondés". "Ni Israël ni les Etats-Unis n'ont le droit ou la légitimité pour prendre des mesures qui violent le droit international et les résolutions internationales", a déclaré le porte-parole, qui s'est dit prêt à "prendre des mesures sérieuses en réponse à cette déclaration d'annexion de la part d'Israël".
Plus tôt mercredi, M. Friedman a déclaré que l'administration du président des Etats-Unis, Donald Trump, soutenait la demande de souveraineté d'Israël sur la vallée du Jourdain et les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée et à El-Qods Est.
Par ailleurs, le secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saëb Erakat, a déclaré que l'objectif des Etats-Unis était de "légitimer le principe d'annexer les territoires occupés".
De son côté, Hanan Ashrawi, membre du comité exécutif de l'OLP, a qualifié les déclarations de M. Friedman "d'incitation à la violence, (de paroles) criminelles et d'extrémisme destructeur", condamnant le soutien de l'ambassadeur américain à une loi israélienne sur les colonies illégales.
Les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée et à ElQods-Est sont considérées comme illégales par le droit international et les puissances internationales.
La question de la colonisation est le principal obstacle qui a conduit à l'effondrement des pourparlers de paix entre Palestiniens et Israéliens.