Des moudjahidine et d'anciens compagnons d'Henri Maillot, se sont remémorés samedi à Alger, lors d'une cérémonie de recueillement à l'occasion du 58e anniversaire de sa mort (5 juin 1956), les qualités patriotiques et humaines de cet homme ainsi que son combat en faveur de l'indépendance de l'Algérie.
La cérémonie de recueillement au cimetière chrétien de Diar Essaâda (El Madania), s'est déroulée en présence d'un grand nombre de moudjahidine, anciens compagnons d'Henri Maillot et d'enfants de son quartier dont sa sœur Yvette Maillot, qui a voulu souligner, par ce geste, sa loyauté à l'Algérie et au combat de son frère.
A cette occasion lors de laquelle une gerbe de fleurs a été déposée devant la tombe de Maillot (1928/1956), des moudjahidine et personnalités nationales ont rendu hommage au combat de cet homme et à sa foi en les principes de liberté et de droits des peuples à la libération.Les intervenants ont évoqué également la bravoure d'Henri Maillot et son rôle capital dans l'approvisionnement de la révolution algérienne en armement.
Le 4 avril 1956, il détourna un camion d'armes et de munitions au profit des Algériens, ont-ils rappelé.
L'an dernier et à la même occasion, plusieurs moudjahidine avaient recommandé de baptiser de son nom, un établissement ou une structure publique en guise de reconnaissance de ses grands sacrifices pour que vive l'Algérie libre et indépendante.
Né le 11 janvier 1928 à Alger, Henri Maillot avait entamé ses études primaires dans une école publique à El Madania (ex-Clos Salembier) avant d'adhérer, en 1943, à la jeunesse communiste d'Alger où il joua un rôle important au sein du Parti communiste algérien (PCA).
En 1947, il obtint son diplôme d'études commerciales de l'Ecole supérieure du Commerce d'Alger et milita au sein de l'organisation des étudiants algériens avant de joindre l'Ecole militaire de Cherchell où il obtint le grade d'aspirant. En 1953, il rejoint le journal «Alger Républicain» aux côtés d'autres militants communistes.
Il tomba au champ d'honneur le 5 juin 1956 lors d'une embuscade tendue sous la supervision de Bachagha Boualem dans la région d'Al Krimia, wilaya de Chlef. En 1986 la qualité de membre de l'Armée de libération nationale (ALN) lui est octroyée à titre posthume.