Libye L'ONU condamne les bombardements contre des civils à Tripoli

Publié par DK NEWS le 10-05-2020, 13h56 | 1

La Mission des Nations Unies en Libye (Manul) a condamné les bombardements contre des civils dans la capitale libyenne Tripoli qui ont fait des morts et des blessés, les qualifiant d'actions "aveugles" et "méprisables", selon le site de l'ONU. 
Des bombardements dans le quartier de Zawiat al-Dahmani de la ville de Tripoli jeudi, décrits dans une déclaration de la Manul comme "aveugles" auraient tué au moins deux civils et en auraient blessé trois autres. Dans cette déclaration reprise par le site de l'ONU, la Manul a exprimé sa "profonde inquiétude face à l'intensification de ces attaques, en particulier à un moment où les Libyens tentent d'observer pacifiquement le Ramadan, et luttent simultanément contre la pandémie de Covid-19". "Ces actions méprisables sont un défi direct aux appels de certains dirigeants libyens en faveur de la fin des combats prolongés et de la reprise du dialogue politique", a déclaré la Mission. Selon la même source, le mois de mai a déjà été extrêmement dangereux pour les Libyens : au cours des huit premiers jours du mois, des maisons et d'autres biens civils ont ét é endommagés, et au moins 15 personnes auraient été tuées, avec une cinquantaine de blessés. 
Plusieurs quartiers libyens ont subi des attaques aveugles, a déclaré la Mission. 
Le 5 mai, des maisons ont été bombardées dans le quartier d'al-Hadba à Tripoli, tuant deux civils et en blessant trois autres, dont un enfant. 
Le jour suivant, des maisons ont été bombardées dans le quartier Abu Salim de Tripoli, faisant au moins un mort et 27 blessés. Des roquettes ont frappé plusieurs maisons à Tajoura, tuant trois personnes et en blessant dix autres, dont trois enfants, a déploré la Manul. 
La mission onusienne a appelé toutes les parties au conflit à "respecter les obligations qui leur incombent en vertu du droit international humanitaire, notamment en se conformant aux principes de distinction, de proportionnalité et de précaution dans les attaques afin d'éviter de faire des victimes civiles". 
La Manul a en outre réitéré que "les personnes coupables de crimes en vertu du droit international devront rendre des comptes et s'engager à documenter les violations et à les partager, le cas échéant, avec le groupe d'experts et la Cour pénale internationale".