Baraki : Les projets d'amélioration de l'alimentation, parmi les priorités du secteur

Publié par Dknews le 15-05-2020, 14h17 | 16

Le ministre des Ressources en eau, Arezki Baraki, a affirmé jeudi à Alger que les projets à même d'améliorer l'alimentation en eau potable au profit des citoyens, mettre en valeur et développer les superficies agricoles et promouvoir l'assainissement étaient inscrits parmi les priorités du secteur.

"Le ministère de des Ressources en eau suit de près tous les projets à même d'améliorer l'alimentation en eau potable au profit des citoyens mais aussi ceux relatifs à la mise en valeur et au développement des superficies agricoles et de l'assainissement", a indiqué le ministre en réponse à une question orale lors d'une plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN), présidée par son président, Slimane Chenine, sur le sort du barrage de Souani à Tlemcen.

Le ministre a fait un état des lieux sur le périmètre d'irrigation de la ville de Maghnia qui s'étend sur 4.250 hectares, précisant que ce périmètre réalisé durant les années soixante-dix a insufflé une dynamique au niveau de la région d'où la décision de son extension durant les années quatre-vingt et sa dotation en nouvelles infra structures.

Parmi ces infrastructures, le ministre a cité la retenue d'eau de Souani d'une capacité de 13,4 millions m3, le plus grand barrage réservoir dont l'approvisionnement était prévu à partir des surplus du barrage de Beni Bahdel et Oued Tafna à travers l'ancien barrage Kef.

Il a rappelé que ces travaux ont été suspendus en 1991 en raison de la situation sécuritaire prévalant dans le pays à l'époque ainsi que les périodes de sécheresse dans la région ouest du pays durant les années quatre-vingt dix.

En 2011, après le début de l'exploitation de l'eau dessalée la situation a connue une amélioration, amenant les services des ressources en eau à étudier la possibilité de réhabiliter les infrastructures déjà réalisées en vue de garantir de l'eau d'irrigation pour le périmètre de Maghnia y compris le barrage de Souani.

Le ministre a précisé que les services de wilaya ont effectué un diagnostic technique du barrage qui a été soumis aux services du ministère des finances pour obtenir le financement, mais le dossier a été rejeté à plusieurs reprises, en raison de la situation difficile qu'avait connue notre pays ces dernières années.

Au regard du recul enregistré au niveau du stockage des eaux dans le barrage de Beni Bahdel en raison de périodes répétitives de sécheresse dans la région, due s aux changements climatiques, le ministère va revoir la possibilité de réhabiliter cette structure et examinera les moyens de son approvisionnement en eaux à partir des barrages de Boughrara et Oued Mouilah.

Pour prendre en charge l’activité agricole au niveau de la plaine de Maghnia, le ministre a affirmé que les services du secteur des ressources en eau ont procédé à la réhabilitation de cette plaine et les travaux sont presque achevés.

Une étude pour diagnostiquer les besoins réels du périmètre à irriguer de Meghnia a été lancée.

Pour préserver les infrastructures réhabilitées, M.Baraki a affirmé que le secteur est entrain d’examiner le transfère de leur gestion du cabinet de wilaya au cabinet national d’irrigation et d’assainissement des eaux, doté d’une grande expérience dans la gestion des grandes superficies irriguées.

 

Dégel du dernier tronçon du projet de réhabilitation de Oued Zenati dans la wilaya de Guelma         

Répondant à une autre question, le ministre des ressources en eau a affirmé que le secteur avait consacré une enveloppe importante pour la wilaya de Guelma dans le cadre de la prise en charge de l’assainissement et de la protection des villes contre les inondations.

Dans le même cadre, il a ajouté que les services des ressources en eau ont entamé des travaux de réhabil itation de Oued Zenati et le projet a été scindé en trois tranches, les travaux des deux premières sont achevés, tandis que la troisième tranche a été gelée en 2015, en raison de la situation financière vécu par notre pays durant cette période.

Le ministre a affirmé le dégel du dernier tronçon de ce projet en 2019, où la Direction des ressources en eau de la wilaya de Guelma avait engagé des procédures administratives pour le lancement d’un appel d’offres.

Le marché a été remporté par le maître d’œuvre, a-t-il ajouté, soulignant que le taux d’avancement des travaux est actuellement de 45%.

Il a ajouté, dans ce contexte, que les services de wilaya relevant du secteur des Ressources en eau ont lancé, au titre des différents programmes de développement, des opérations d’assainissement et d’aménagement de plusieurs oueds.

Le ministre a affirmé qu’avec la réception de ces projets une nette amélioration sera enregistrée en matière de protection des Oueds contre les rejets anarchiques des eaux usées d’une part et de protection des villes contre le risque d’inondations d’autre part.

A une question sur les préoccupations des agriculteurs de la wilaya de Tiaret inhérentes à l’autorisation du forage des puits à l’aide d’un pilonneur, une sorte de marteau piqueur, qui prend moins de temps par rapport à la perceuse à spirale autorisée actuellement, le ministre a souligné que le forage par marteau piqueur est interdit sur décision du wali de Tiaret.

A cet effet, il a rappelé qui la période ayant précédé l’interdiction de l’utilisation du marteau piqueur avait vu l’émergence d’un nombre important de puits non autorisés.

"Le forage des puits doit se faire uniquement avec l’accompagnement de l’Agence nationale de gestion intégrée des ressources en eau (AGIRE), un établissement public légalement habilité, en sa qualité d’instance de préservation de la ressource hydrique à l’échelle nationale".

Le ministre a rappelé, dans ce sens, l’impact négatif important de l’utilisation du marteau piqueur sur les couches géologiques de la terre qui a une incidence directe sur l’environnement.