Entreprises Vers la création d'une plateforme numérique regroupant tous les projets intelligents

Publié par DK NEWS le 19-05-2020, 13h54 | 17

Le ministre de la Micro-entreprise, des Startups et de l'Economie de la connaissance, Yassine Djeridene a annoncé la création prochainement d'une plateforme numérique regroupant tous les projets innovants, après l’obtention "dans un avenir proche" par le fonds d'investissement de crédits auprès de la Banque d'Algérie et de la Bourse d'Algérie. 
"Il y a plusieurs conditions à remplir par les startups pour pouvoir accéder à cette plateforme numérique", a déclaré le ministre dimanche soir sur la plateforme "Sahratech" sur Facebook, précisant qu'"une commission d'évaluation est chargée de convoquer les porteurs de projets de ces startups pour prendre connaissance et évaluer leurs projets". 
Cette commission d'évaluation, a-t-il souligné, "est le seul organe habilité à accepter ou à refuser l'accès de ces startups à la plateforme numérique". 
Parmi les conditions préalables pour qu'une startup puisse bénéficier des avantages de la plateforme numérique, est qu'elle dispose d'un "Badge de startup". 
La commission d'évaluation jugera si la startup bénéficiera ou non de l'acco mpagnement jusqu'à ce que son projet innovant soit réalisé, a expliqué le ministre. 
En réponse à une question de l'un des porteurs de projets innovants sur l'e-paiement, le ministre a rappelé que pour faire face à la pandémie du nouveau Coronavirus et respecter les mesures de confinement, des plateformes numériques ont été créées en Algérie, utilisant directement le e-paiement par carte de crédit ou le paiement à la livraison. 
Il a souligné que cette plateforme permettait aux Algériens de faire leurs achats, sans avoir à se déplacer dans les magasins. 
Concernant le paiement via mobile, iI a indiqué que ce type de paiement fera l'objet d'essais préléminaires par le ministère de l'Intérieur et des collectivités locales en juin prochain, avant de lancer ce service en juillet. 
Il a ajouté que le paiement via mobile permettra «à l’Algérie de réaliser un bond qualitatif en matière de l'e-paiement ». Le ministre a appelé, dans ce sens, à la création de plateformes numériques bancaires pour le versement des sommes importantes lors des grandes transactions, à savoir l’achat d’une maison ou d’un véhicule, ajoutant que la création de ce genre de plateformes aura un impact positif sur le citoyen, en ce sens où «la sécurité des transactions financières importantes» est garantie. 
Quant au financement participatif en faveur des start-up, M. Djeridane a estimé qu’il représente l’un des moyens de financement des projets à haute valeur ajoutée, soulignant l’impératif de « codifier » ce genre de financement pour éviter les opérations d’escroquerie à ces établissements. 
Dans le cadre des facilités accordées aux start-up, le ministre a indiqué que son ministère constituait un trait d’union entre le Gouvernement et ces dernières, notant qu’il veille à la satisfaction de leurs demandes. 
Au sujet de la numérisation de l’administration, il a indiqué que pour le gain de temps et l’adaptation aux technologies modernes en temps réél « toutes les compétences nationales tant à l’intérieur qu’à l’étranger seront sollicitées pour concourir à la réalisation de ce bond qualitatif dans les plus brefs délais ». La sollicitation des compétences nationales locales ou établies à l’étranger pour la numérisation de l’administration à l’ère des technologies modernes, permettra certainement une actualisation modérée des moyens utilisés dans ce sens, car les compétences seront au fait des derniers développements technologiques enregistrés à travers le monde, a-t-il fait savoir. Dans le cadre de cet objectif, il sera procédé à l’intégration de toutes les start-up et petites et moyennes entreprises (PME), ainsi que des acteurs indépendants dans le domaine numérique, a ajouté le ministre. 
A cet effet, il a rappelé qu'à l’Agence nationale de promotion des parcs technologiques (ANPT), il y a des de projets de création de plateformes numériques pour le Conseil supérieur de la langue arabe (CSLA), le Haut commissariat à l’amazighité (HCA) et le ministère du Commerce, ajoutant que ces projets ont coûté à l’Etat un budget de plus de 6,5 milliards de dinars.