Des psychologues appellent à la réhabilitation de l’enseignement de la psychanalyse

Publié par Dknews le 20-06-2014, 17h36 | 62

Des psychologues et psychiatres ont appelé, jeudi à Alger, à la réhabilitation de l’enseignement de la psychanalyse et de la pensée freudienne dans les cursus universitaires, en Algérie.

«L’enseignement de la psychanalyse et de la pensée freudienne est incontournable dans les sciences humaines, notamment en psychologie étant donné que Sigmund Freud est le père de l’une des plus importantes méthodes d’investigation du mental, en l’occurrence la psychanalyse», ont indiqué, les participants à un séminaire sur «Sigmund Freud, père de la psychanalyse», organisé par l’Université d’Alger 2, en partenariat avec l’ambassade d’Autriche.

La psychanalyse est une méthode d’investigation psychologique visant à élucider la signification inconsciente des conduites. Elle permet de mieux se connaître grâce à l’introspection et à exploration de l’inconscient.  Cette méthode a été fondée par Sigmund Freud à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. Elle prend en compte les souvenirs, les rêves, les associations d’idées et d’images pour comprendre et dénouer les conflits intérieurs.

La vice-recteur de l’Université d’Alger 2, Ratiba Guidoune, a indiqué à l’APS, en marge de ce séminaire, que cette journée d’études a été organisée en vue de faire connaître le personnage de Sigmund Freud, de vulgariser ses travaux et de faire découvrir ses méthodes thérapeutiques, au grand public.

Elle a ajouté qu’en vue de généraliser cette approche psychologique en Algérie, des perspectives de coopération entre des universités algériennes et autrichiennes, en matière de psychanalyse, sont  menés.
S’agissant du recours à la psychanalyse par les psychologues, le Dr Mahmoud Benkhalifa, enseignant en psychologie à l’université d’Alger 2 a rappelé que Sigmund Freud avait produit de nombreux ouvrages traitant de l’importance de la culture dans le fonctionnement mental de l’individu, précisant que les psychologues devaient prendre en compte cette dimension dans l’approche thérapeutique.

Le Dr Benkhalfa a ajouté que les psychologues devaient mettre en confiance leurs patients et les inciter à se dévoiler et à parler, car la liberté d’expression est indispensable pour arriver à l’inconscient du malade.
Abordant le sujet du suicide chez les jeunes, le Pr Dalila Haddadi, enseignante en psychologie à l’Université d’Alger 2 a expliqué que c’était difficile pour les jeunes d’exprimer leurs pensées, précisant que les jeunes en mal être devaient consulter et faire confiance à leurs thérapeutiques, pour un accompagnement efficace, voie vers la guérison.

De son côté, le Pr Mohamed Bakiri, chef de service de psychiatrie au CHU Frantz Fanon de Blida. a appelé à l’introduction dans la formation des psychologues cliniciens de l’aspect  pratique, en milieu hospitalier, car l’enseignement théorique est très insuffisant.Pour sa part l’ambassadeur d’Autriche, Aloisa Worgetter, a souligné que cette journée d’étude était une occasion pour les psychologues et psychiatres algériens d’échanger avec leurs confrères autrichiens  pour l’acquisition mutuelle de nouvelles données cliniques.