Ecoles d'Alger-Est : Les lauréats du prix «Abderrahmane Amalou» récompensés

Publié par DKnews le 20-06-2014, 17h47 | 60

Les lauréats de la deuxième édition du Prix scolaire «Abderrahmane Amalou» des meilleurs travaux de recherche sur la promotion et l'intégration des personnes handicapées, ouvert aux écoles relevant de la direction de l'éducation d'Alger-Est, ont été récompensés mardi à Rouiba.

Une dizaine d'élèves de plusieurs commues à l'Est d'Alger retenus pour le Prix «Abderrahmane Amalou», n'ont pas caché leur joie de se voir remettre, selon la catégorie, des invitations pour un séjour dans un centre de thalassothérapie, des bons d'achat de 4.000 DA chacun ou des livres de contes, lors d'une cérémonie à l'école Aïssa-Haouchine, à Haouch Rouïba.

Les élèves de Haouchine et leurs ensignants se sont surpassés pour égayer l'assistance, marquée par la présence de M. Amalou, premier auteur algérien à avoir transcrit des œuvres en braille pour les non-voyants, par une brève représentation théâtrale, une chorale et un défilet de mode

Malgré des conditions de scolarité difficiles, comme l'absence de chauffage et la dégradation du mobilier, cette école de 366 élèves ouverte dans les années  1980, est classée parmi les meilleurs établissements de la région dans les résultats de l'examen du cinquième, avec un taux de réussite de 80%, selon la direction qui a également récompensé ses meilleurs élèves et leurs enseignants.

Le Prix «Amalou Abderrahmane» a été lancé en 2013 par l'association nationale de promotion et d'intégration des personnes handicapées (ANPIPH) en collaboration avec la direction de l'éducation d'Alger-Est et M. Amalou lui-même en hommage à ses travaux, dans le but de favoriser l'intégration des handicapées dans la société par l'école.

«Il faut encourager ce genre d'initiative pour promouvoir l'idée de l'égalité des chances entre tous les enfants et arriver à donner aux enfants handicapés notamment les non-voyants l'occasion de s'incérer dans la société à travers le savoir», a indiqué à l'APS M. Amalou.

Après avoir édité une trentaine d'ouvrages en braille, distribués gratuitement aux enfants des écoles des non-voyants, en collaboration avec l'Office national des publications scolaires (ONPS), l'auteur compte publier en braille, le 5 juillet, la dernière lettre de Hassiba Ben Bouali à ses parents, datée du 15 septembre 1957, juste avant qu'elle ne tombe en martyr. Pour le président de l'ANPIPH, Bachir Barrak, «la loi sur l'insertion des enfants handicapés dans les écoles existe, mais les parents et l'association qui les soutienne souffrent le martyr afin de les inscrire dans les établissements scolaires».

M. Barrak se plaint de la «réticence» des directions d'écoles et des enseignants à inscrire un enfants handicapé sous prétexte qu'il demande une prise en charge spécifique, alors que la loi lui garantit le droit à la scolarité. MM. Barrak et Amalou s'accordent à dire qu'il faut intensifier le travail de sensibilisation à la cause de ces enfants-et aux souffrances de leurs parents-qui ont besoin d'être accepter comme tels dans le milieu scolaire pour l'être plus tard au sein de la société.