Mali Crise socio-politique : la Cédéao prolonge sa mission

Publié par DK NEWS le 19-07-2020, 17h53 | 1

La délégation de haut niveau de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao), dépêchée au Mali pour la médiation entre le gouvernement et l’opposition, a prolongé sa mission en poursuivant les tractations dimanche en vue d'amener les deux parties à conclure un accord de sortie de crise, ont rapporté des médias maliens. 
La délégation de la Cédéao a décidé de prolonger de 24 heures son séjour au Mali. 
Les tractations se poursuivent donc dimanche et des rencontres officielles et "discrètes" ont encore eu lieu le 18 juillet, selon les médias. La délégation de l’institution sous-régionale s’est rendue encore une fois samedi 18 juillet chez l’imam Mahmoud Dicko, leader du Mouvement de contestation du "5 juin". 
Les entretiens ont notamment porté sur le nom du futur chef du gouvernement malien. 
Mais selon des observateurs, "rien d'officiel, mais les lignes pourraient bouger dans ce sens". 
Mama Koité Doumbia, présidente de la Plateforme des femmes leaders du Mali, a conduit de son côté la délégation de femmes. 
Ce dimanche 19 juillet, la mission de la Cédéao devrait aussi rencontrer l a presse. 
La Cédéao a proposé au Mouvement du 5 juin-rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP- qui mène la contestation au Mali) de faire partie d’un "gouvernement d’union nationale qui engagera notamment des réformes politiques et des poursuites contre les responsables des meurtres lors des manifestations" du week-end du 11 juillet. 
Le M5-RFP réclame notamment la "démission" du président malien Ibrahim Boubacar Keita et la Cédéao a opposé un refus en indiquant qu’elle n’avait "pas été mandatée pour demander la démission du président". 
"La délégation Cédéao a aussi affirmé qu’aucune organisation internationale ne soutiendra le mouvement M5-RFP dans sa démarche visant la démission du chef de l’Etat", argumentant cela par "les besoins de stabilité, de la légalité, et par les risques à courir après le départ d’un président élu". 
Même si l’opposition malienne affirme qu’elle donnera sa réponse à ses propositions après une "extraordinaire extraordinaire", des voix représentant le mouvement contestataire considèrent que les propositions formulées "ne correspondent pas aux aspirations et attentes exprimées par le M5-RFP".