Centrafrique: Bozizé rejette toute responsabilité dans les violences, veut la démission de Djotodia

Publié par DK News le 02-01-2014, 15h43 | 26

Le président déchu centrafricain François Bozizé dément  toute responsabilité dans les violences commises par les milices d'auto-défense  et affirme que seule une démission de l'actuel président Michel Djotodia permettra de mettre fin au chaos, dans un entretien téléphonique diffusé par les médias. M. Djotodia, arrivé au pouvoir en mars 2013 à la tête de la rébellion  de la Séléka (coalition venue du nord du pays), affirme que François Bozizé,  aujourd'hui en exil, se trouve derrière les milices chrétiennes, les «antibalaka»  (antimachette), accusées du massacre de centaines de musulmans en représailles aux exactions de l'ex-rébellion Séléka. 

«C'est la Séléka qui a amené le désordre dans le pays, la misère et  la mort. Le phénomène antibalaka vient de se manifester à la suite des exactions  de Séléka à l'intérieur du pays. C'est ça qui a provoqué l'avènement des antibalaka. De ma position (en exil, ndlr), je n'ai pas formé une rébellion appelée antibalaka!», assure François Bozizé sur les ondes de la radio RFI, qui ne précise pas où se trouve le président déchu.

Selon l'ancien président, une sortie de crise en Centrafrique impose  la démission de Michel Djotodia. «Je crois que la seule solution pour lui, c'est de se prononcer sur  sa démission, pour que la situation soit maîtrisée une fois pour toutes», estime-t-il, n'écartant pas l'hypothèse de sa propre candidature à d'éventuelles élections  en Centrafrique.

«Les élections peuvent se faire pendant que je suis là, comme les élections peuvent se faire pendant que je ne suis pas là (...). Rien ne m'empêche d'être candidat ou pas. Mais qu'on tire au clair la situation sécuritaire dans le pays», a-t-il fait valoir.  Tirs meurtriers à Bangui, mouvements de panique de centaines de civils  vers des camps de fortune: après une nuit de réveillon relativement calme, l'année 2014 a commencé dans la capitale centrafricaine avec de nouvelles violences.