Soudan du Sud : Les délégations des 2 parties en conflit, à Addis- Abeba pour des pourparlers de paix

Publié par DK News le 02-01-2014, 15h43 | 29

Les membres des délégations représentant le  président sud-soudanais Salva Kiir et celle de l'ex-vice président Riek Machar  sont à Addis Abeba pour des pourparlers de paix. 

Les négociations qui ont commencé hier se déroulent sous l'égide  de l'Autorité intergouvernementale pour le développement en Afrique de l'Est  (IGAD). Le cahier des charges de l'organisation régionale dans ce dossier stipule  que les pourparlers porteront sur la mise en œuvre d'un cessez-le-feu puis  sur la conduite à tenir afin de résoudre les différends politiques qui ont amené  les Sud-Soudanais à une confrontation armée.  La réaction des Etats-Unis, parrains de l'indépendance du pays en juillet  2011 et son principal soutien depuis, a été favorable en qualifiant l'ouverture  des discussions de «premier pas important». 

Les Nations unies par la voix de Mme Hilde Johnson, ont estimé que «l'envoi  des délégations était positif, mais qu'il faudrait aboutir à un processus de  réconciliation nationale entre les communautés».  L'ouverture des négociations n'a pas été précédée d'un cessez-le-feu.  En effet, les combats se poursuivent en dépit d'un ultimatum des pays de l'IGAD  lancé aux deux parties pour cesser les hostilités au 31 décembre. 
Le Soudan du Sud est déchiré depuis le 15 décembre par d'intenses combats  alimentés par une rivalité entre Salva Kiir et Riek Machar, limogé de son poste  de vice-président en juillet.  

Le premier accusant le second de tentative de coup d'Etat ce que Riek  Machar a nié, reprochant à son accusateur, Salva Kiir de chercher à éliminer  ses rivaux. Le Comité international de la Croix-Rouge a affirmé que des dizaines  de milliers de personnes ont fui le Jonglei, et traversé le Nil blanc pour se  réfugier dans l'Etat voisin des Lacs, sans compter les millier de victimes. 

Des informations font état de viols, meurtres, massacres à caractère  ethnique. Des «atrocités» dénoncées par la Mission de l'ONU au Soudan du Sud  (Minuss).  Quant à l'Union africaine (UA), elle a exprimé «la consternation et la déception  de l'Afrique de voir la plus jeune nation du continent descendre si vite dans  l'abysse de conflits internes», mettant en garde contre le risque d'une «guerre  civile totale aux lourdes conséquences pour la paix, la sécurité et la stabilité régionales».

Le Conseil de paix et de sécurité de l'organisation panafricaine a aussi  promis d'imposer des «sanctions ciblées» à ceux qui «inciteraient à la violence,  y compris suivant des clivages ethniques», «poursuivraient les hostilités» ou  «commettraient des actes de violence contre les civils et les combattants désarmés».