Sécurité Informatique La pandémie a favorisé la hausse des cyberattaques à travers le monde

Publié par DK NEWS le 04-08-2020, 18h08 | 17

Sur la période de janvier à avril, l'organisation internationale de coopération policière, basée à Lyon, a détecté "près de 907.000 spams, 737 incidents causés par des logiciels malveillants et 48.000 liens URL nuisibles, tous liés au coronavirus". 
Ces données ont été collectées par Interpol lors d'un sondage réalisé entre avril et mai auprès de ses 194 pays membres. 
48 pays y ont répondu, dont 42% en Europe, 19% en Asie, 17% en Afrique, 12% en Amérique et 10% au Moyen-Orient. 
Des "partenaires privés", telles que des entreprises spécialisées dans la sécurité, ont également fourni des informations, selon la même source. 
"Les cybercriminels sont en train de développer et d'augmenter leurs attaques à un rythme alarmant, exploitant la peur et l'incertitude causées par la situation économique et sociale instable du fait du Covid-19", a déclaré dans un communiq ué le secrétaire général d'Interpol Jürgen Stock. "La dépendance grandissante dans le monde au web crée aussi de nouvelles opportunités (d'attaques), avec beaucoup de commerces et de particuliers ne s'assurant pas que leurs (capacités de) défense (en ligne) soient à jour", a-t-il souligné. 
Plusieurs types d'attaques ont été identifiés. 
Près des deux tiers des pays ayant participé à l'évaluation rapportent des faits d'escroquerie ou de hameçonnage pour récupérer des données personnelles, avec des malfaiteurs qui "se font passer pour des gouvernements ou des autorités sanitaires". 
La deuxième technique la plus dénoncée par les pays sondés est la diffusion de "logiciels malveillants assortie d'une demande de rançon", avec une "évolution dans le choix des cibles" pour "maximiser les dommages et les gains financiers". Ainsi, le nombre d'attaques désorganisant les infrastructures sanitaires, pour ensuite leur demander une rançon, s'est accru, avec un pic notable pendant les deux premières semaines d'avril. "De multiples groupes (criminels) qui étaient inactifs ces derniers mois" ont repris du service, a expliqué Interpol. 
Les pays sondés pointent également une "circulation massive de fausses informations".